Décision et conséquences
Un décret publié au Journal officiel a acté la perte de la nationalité malgache de l'ancien président Andry Rajoelina. Le document, signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo, entraîne la perte de la citoyenneté malgache et rend l'intéressé inéligible aux fonctions publiques nécessitant la nationalité malgache.
Base légale
La décision se fonde sur les dispositions du code de la nationalité en vigueur à Madagascar, qui prévoient la perte de la nationalité malgache pour toute personne ayant acquis volontairement une nationalité étrangère. Andry Rajoelina avait acquis la nationalité française par naturalisation en 2014.
Contexte politique et chronologie
En juin 2023, la double nationalité d'Andry Rajoelina a été révélée pendant la période précédant l'élection présidentielle. Sa candidature avait ensuite été validée par la juridiction compétente et il avait remporté l'élection présidentielle de novembre 2023, scrutin contesté et boycotté par certains partis d'opposition.
En octobre 2025, une mutinerie impliquant le CAPSAT, une unité de l'armée, s'est jointe aux manifestations antigouvernementales. Le 11 octobre 2025, cette unité a formalisé sa mutinerie ; le 14 octobre 2025, le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT, s'est proclamé président et a annoncé l'organisation d'élections dans un délai de deux ans. Andry Rajoelina a quitté le pays et a déclaré se cacher pour des raisons de sécurité.
Effets pratiques
La déchéance de la nationalité malgache prive l'ancien président de droits attachés à la citoyenneté malgache, notamment la possibilité de se présenter à une élection sur le territoire malgache. Après la perte de la nationalité malgache, il conserve la nationalité française acquise précédemment.
Situation actuelle
L'ancien président se déclare en retrait pour des raisons de sécurité et n'a pas rendu publique sa localisation. Le nouveau pouvoir en place a annoncé la tenue d'élections dans un délai inscrit dans la proclamation du 14 octobre 2025.








