Contexte de l'homicide
Le 13 novembre, Mehdi Kessaci a été tué en pleine rue à Marseille. La victime avait vingt ans. Son frère, Amine Kessaci, est présenté dans les médias comme un militant opposé au déploiement du trafic de stupéfiants à Marseille et avait été placé sous protection policière ces dernières semaines.
Déclarations de la procureure et hypothèses examinées
Le 19 novembre, la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a exposé les axes d'investigation lors d'une intervention médiatique. Elle a indiqué que les enquêteurs écartent, dans l'état des investigations, l'hypothèse selon laquelle la victime aurait été visée en tant que participant à un trafic de stupéfiants ou qu'il s'agirait d'une victime collatérale. Les enquêteurs privilégient l'hypothèse d'un acte ciblé en lien avec l'environnement de la victime, et évaluent notamment l'implication possible d'acteurs situés dans ce que la magistrate a qualifié de «haut du spectre de la criminalité organisée».
Mesures judiciaires et investigatives
En raison du contexte évoqué par la procureure, la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), rattachée au tribunal de Paris, a été saisie. Les enquêteurs ont annoncé la reprise des recherches d'éléments de preuve en retraçant les déplacements grâce aux systèmes de vidéoprotection de la ville et aux enregistrements d'établissements privés, notamment des agences bancaires. La procureure a également précisé que les investigations comportent plusieurs «fils» à explorer.
Fuites médiatiques et appel aux témoins
La magistrate a exprimé sa désapprobation à l'égard des fuites d'hypothèses dans la presse et a rappelé la nécessité de ne pas divulguer d'éléments susceptibles de nuire à l'enquête. Elle a invité les personnes disposant d'informations à se manifester, y compris de manière anonyme, la loi permettant la collecte de témoignages protégés.
Préoccupations et suites
La procureure a mis en garde contre l'objectif attribué aux narcotrafiquants d'établir une forme de «contre-société» dans certains quartiers. Elle a signalé que la mobilisation du frère de la victime et d'acteurs de la société civile constitue un élément pris en compte dans la réaction publique. Une marche en mémoire de la victime a été annoncée pour le 22 novembre.








