Contexte
Atos, un groupe informatique français autrefois considéré comme un leader du secteur de la technologie, a annoncé le 19 décembre la finalisation de son plan de restructuration financière. Ce processus, initié fin octobre, visait à stabiliser la situation financière du groupe, notamment en réduisant sa dette brute.
Détails de la restructuration
Atos a réussi à réduire sa dette brute de 2,1 milliards d'euros. Ce résultat a été obtenu grâce à la conversion de 2,9 milliards d'euros de dettes financières en capital, ce qui a permis au groupe de ne plus avoir d'échéances de remboursement de la dette avant la fin de l'année 2029. Le groupe a également réussi à obtenir 1,6 milliard d'euros de nouveaux financements privilégiés et environ 145 millions d'euros de fonds propres.
Cette restructuration a été validée par un processus judiciaire, entraînant l'approbation d'un "plan de sauvegarde accéléré" par la justice le 24 octobre, après le vote des créanciers et des actionnaires début septembre.
Implications pour l'avenir
Philippe Salle, président du conseil d'administration, a affirmé que cette restructuration assure la pérennité des activités d'Atos, soulignant le gain de flexibilité nécessaire pour déployer sa stratégie à moyen terme. En termes de crédit, Atos a vu sa notation relevée à B- avec une perspective stable par les agences de notation S&P et Fitch.
Cadre stratégique
L'État français a suivi de près ce processus en raison de la nature stratégique de certaines des activités d'Atos, telles que les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et les produits de cybersécurité. Dans ce contexte, Atos est actuellement en négociations avec l'État pour la cession de sa branche "Advanced Computing".
Étapes futures
Atos a programmé sa prochaine assemblée générale annuelle le 31 janvier pour approuver les comptes de 2023, et les résultats de l'exercice 2024 sont attendus pour le 5 mars 2025. Par ailleurs, Atos a complété une augmentation de capital de 233 millions d'euros.
Le groupe continue à réorganiser ses activités, notamment par la vente récente de sa filiale Worldgrid, et reste en discussions sur la cession des supercalculateurs à l'État français.