Résumé
Un jeune homme de 18 ans a été mis en examen pour tentative d'assassinat après une attaque au couteau dans son ancien lycée d'Antibes. Deux personnes ont été blessées : un élève de 16 ans et une enseignante. Le suspect a reconnu les faits en déclarant avoir « entendu des voix » et a été placé en détention provisoire dans l'attente d'un examen psychiatrique.
Déroulement de l'attaque
L'attaque s'est produite un mercredi au sein du lycée horticole d'Antibes. Selon les éléments communiqués par le parquet de Grasse, le suspect est arrivé dans l'établissement, s'est rendu aux toilettes pour prendre des cachets, puis a tenté d'en porter un coup à un premier élève qui a réussi à l'esquiver. Il a ensuite traversé la cour et frappé à la tête un élève de 16 ans, qui conservera des séquelles importantes, puis a porté trois coups de lame à une enseignante âgée de 52 ans, dont un coup sérieux à l'abdomen.
Des témoins ont signalé un discours confus et une détermination apparente. Le suspect a à plusieurs reprises pointé son couteau vers lui-même. Un agent technique, puis le proviseur de l'établissement, ont contribué à l'intervention; le suspect a été interpellé sans difficulté.
Antécédents et éléments d'enquête
Le procureur de Grasse, Éric Camous, a indiqué que le jeune homme est issu d'une famille kurde réfugiée en France et qu'il était fiché S. Il faisait l'objet d'une procédure pour apologie de crime engagée au printemps 2024, après des éléments évoquant une fascination pour les tueries de masse et les tueurs en série.
Au cours d'enquêtes antérieures, une perquisition au domicile du suspect avait permis la découverte de symboles néonazis, de signes cabalistiques et de carnets évoquant un projet d'attaque, selon le parquet. Dans le cadre de la première procédure, il avait été écroué en avril 2024 puis remis en liberté en mars 2025. Depuis, il a fait l'objet de plusieurs hospitalisations en psychiatrie et de mesures de suivi par la protection judiciaire de la jeunesse et des services de santé mentale.
Déclarations et expertise psychiatrique
Devant les enquêteurs, le suspect a reconnu les faits, évoquant « une journée difficile » au cours de laquelle il a entendu des voix et ressenti une anxiété montante. Une expertise psychiatrique ordonnée dès la garde à vue a fait état d'interrogations importantes sur son état mental, sans diagnostic psychiatrique définitif. Le procureur a fait état de « troubles graves de la personnalité associés à des problématiques psychiatriques et hallucinatoires ».
Procédure judiciaire et suites
Le parquet a requis le placement en détention provisoire du mis en examen. Une information judiciaire a été ouverte et une audience devant le juge des libertés et de la détention a été prévue. Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête ; le parquet n'a pas fait de commentaires publics sur leur situation.
Mesures prises et contexte local
À la suite de l'incident, les autorités régionales ont annoncé l'accélération de travaux de sécurisation du lycée, notamment l'installation de clôtures et de tourniquets avec lecteurs de badges, mesures dont le calendrier avait été précédemment prévu.
Situation des victimes
Un élève de 16 ans a été blessé à la tête et conservera des séquelles importantes. Une enseignante de 52 ans a été touchée à l'abdomen et a reçu des soins pour ses blessures. Les procédures médicales et judiciaires se poursuivent.
Sources déclarées
Les éléments présentés ici reposent sur les communiqués et déclarations du parquet de Grasse et d'autres sources judiciaires rendus publics lors des premiers jours de l'enquête.