Résumé
Steeve Rouyar, ressortissant français originaire de Guadeloupe, est détenu au Togo depuis son arrestation lors d'un rassemblement à Lomé. Les autorités togolaises ont annoncé sa mise en cause parmi une cinquantaine de personnes arrêtées à cette occasion. Sa famille et des proches expriment des inquiétudes et soulignent des zones d'ombre sur les circonstances de son arrestation et les conditions de sa détention.
Arrestation et mise en cause
Selon des informations provenant du parquet de Lomé et d'une source ayant accès au dossier, Steeve Rouyar a été arrêté lors d'un rassemblement à Lomé. Le parquet a indiqué qu'un ressortissant français figurait parmi les personnes interpellées. La date de l'arrestation est mentionnée par des sources comme le 6 juin. Trois jours après, les autorités ont communiqué sur le nombre d'arrestations liées au rassemblement.
Une source proche du dossier indique que Steeve Rouyar est poursuivi pour troubles à l'ordre public aggravés, faits qu'il a reconnus devant un juge d'instruction, poursuite punie d'un à cinq ans d'emprisonnement selon les éléments cités. Il est également mis en cause pour « atteinte à la sûreté de l'État », qualification qu'il nie, et qui est assortie, selon les sources, d'une peine plus lourde. Cette source précise qu'il aurait participé à la fabrication de tracts avant son interpellation et qu'il a été détenu au Service central de recherche et d'investigation criminelle (SCRIC).
Circonstances et réactions familiales
La famille a appris l'identité de la personne arrêtée via des publications sur les réseaux sociaux. Les proches rapportent ne disposer que d'informations limitées sur les motifs d'inculpation et la manière dont l'arrestation a été conduite. Des membres de la famille et un comité pour sa libération ont demandé des éclaircissements et la mise en place de démarches pour sa défense.
Le père et un frère ont déclaré auprès de médias ne pas connaître précisément la portée de l'engagement de Steeve Rouyar lors des manifestations. Ils ont indiqué que lors d'échanges téléphoniques, la famille a reçu des informations sur son état et les conditions de détention, lesquelles sont dénoncées par les proches.
Parcours et activités antérieures
Les éléments fournis par la famille et par des sources publiques indiquent que Steeve Rouyar est expert-comptable et père de deux enfants. Il a exercé en Guadeloupe avant de s'installer au Togo en vue d'ouvrir un cabinet d'expertise-comptable. Il s'est présenté à plusieurs élections législatives en Guadeloupe sous la bannière du Nouveau front populaire, avec des résultats électoraux modestes selon les comptes rendus.
Des publications accessibles sur son compte de réseau social, dont le dernier message signalé remonte au 6 juin, montrent des prises de position publiques sur diverses questions nationales et internationales. Ces publications ont été mentionnées par des sources comme éléments du contexte entourant son profil et ses opinions.
Allégations sur les conditions de détention
La famille a déclaré à des médias que Steeve Rouyar était détenu au SCRIC et a rapporté des préoccupations concernant ses conditions matérielles et son état de santé, y compris une perte de poids signalée lors d'un appel téléphonique. Ces déclarations proviennent des proches et constituent des allégations non vérifiées par les autorités judiciaires citées.
Réactions des autorités et autres acteurs
Le ministère ou les représentations diplomatiques françaises mentionnées dans les comptes rendus des médias n'ont pas fourni de commentaire public au moment des communications rapportées par la presse. Une source gouvernementale togolaise a déclaré à la presse que l'état de droit était respecté et a appelé à laisser la justice poursuivre l'instruction. L'opposition togolaise a quant à elle rapporté un bilan de victimes différent de celui communiqué par le parquet ; le parquet a indiqué une évaluation différente pour le nombre de décès survenus lors des événements associés aux manifestations.
Situation judiciaire en cours
Selon les informations rendues publiques par des sources proches du dossier, l'instruction est en cours. Les chefs de mise en cause mentionnés incluent des infractions passibles de peines variables. Le dossier fait l'objet de procédures judiciaires et d'instruction dont les éléments restants devraient être précisés par les autorités judiciaires compétentes au fur et à mesure de l'avancement de la procédure.
Observations finales
Les informations disponibles publiquement reposent principalement sur des déclarations familiales, des communiqués de sources judiciaires et des déclarations gouvernementales rapportées par la presse. Des éléments demeurent à vérifier par les autorités compétentes pour établir la chronologie complète des faits et la portée des charges retenues. Les développements ultérieurs dépendront des décisions de la justice togolaise et des réponses des autorités concernées.