Attaque d'un convoi humanitaire de l'ONU à Kherson
Faits
Le 14 octobre 2025, un convoi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies a été visé par des tirs de drones et d'artillerie à Bilozerka, dans la région de Kherson, au sud de l'Ukraine. Le gouverneur régional Oleksandr Prokoudine a déclaré que quatre véhicules blancs portant des marques des Nations unies avaient été visés. Selon ses déclarations, un véhicule a été détruit et un autre sérieusement endommagé. Aucune blessure n'a été signalée.
Lieu et circonstances
L'incident est survenu à proximité de la ligne de front, du côté du fleuve Dniepr, où se déroulent régulièrement des échanges de tirs entre les forces ukrainiennes et les forces russes. Les autorités ukrainiennes ont signalé l'emploi de drones et d'artillerie contre le convoi. Une photographie diffusée par le gouverneur montre un camion identifié comme relevant du Programme alimentaire mondial (WFP) en feu en bordure d'un champ.
Aide transportée et dommages
Les autorités ont indiqué que le convoi transportait plusieurs tonnes d'aide destinées aux civils. Une responsable du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a précisé que le chargement comprenait environ 800 colis individuels destinés aux personnes âgées, aux femmes et aux filles. Une partie de cette aide a été détruite ou endommagée lors de l'attaque.
Réactions officielles
Le gouverneur Oleksandr Prokoudine a imputé la responsabilité de l'attaque à la Russie, qualifiant l'acte de "terrorisme". Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a dénoncé une violation du droit international. L'ONU, par la voix de Matthias Schmale, coordinateur humanitaire pour l'Ukraine, a qualifié l'attaque « d'inacceptable », rappelant que les travailleurs humanitaires et les convois protégés par le droit international humanitaire ne doivent pas être attaqués.
Contexte
La rive orientale de la région de Kherson est contrôlée par des forces russes et fait l'objet d'échanges militaires réguliers. L'attaque s'inscrit dans le cadre des hostilités en cours dans le sud de l'Ukraine et pose des questions sur la sécurité des opérations humanitaires dans les zones de conflit.