Résumé de l'incident
Le 3 septembre 2025, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a signalé qu'un dispositif aérien non habité de l'armée israélienne a largué quatre grenades à proximité de Casques bleus qui dégageaient des barrages routiers à proximité d'une position de l'ONU située près de la Ligne bleue, la ligne de démarcation fixée par l'ONU entre Israël et le Liban. La mission a précisé qu'une grenade est tombée à moins de 20 mètres et trois autres à environ 100 mètres des personnels et des véhicules de l'ONU. Aucun blessé n'a été signalé.
Déclarations officielles
La Finul a qualifié l'incident de « l'une des attaques les plus graves contre le personnel et les biens de la Finul » depuis le cessez-le-feu conclu en novembre 2024. Selon la mission, l'armée israélienne avait été informée à l'avance des travaux de dégagement effectués par les Casques bleus dans la zone et les opérations ont été suspendues après l'incident.
En réaction, l'armée israélienne a déclaré que les Casques bleus n'avaient été visés par « aucun tir intentionnel ».
Le ministère français des Affaires étrangères a publié une déclaration demandant la protection des Casques bleus et rappelant que la sécurité des personnels, des biens et des locaux des Nations unies doit être assurée conformément au droit international et à la résolution 1701.
Cadre juridique et mandat de la Finul
La Finul est déployée au Liban depuis mars 1978. Elle opère le long de la Ligne bleue et a pour mandat, tel que défini notamment par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, de contribuer au maintien du calme dans le sud du Liban et de soutenir le retrait des forces non autorisées de la zone.
Le Conseil de sécurité a décidé récemment de prolonger une dernière fois le mandat de la Finul et de programmer son retrait en 2027. Un cessez‑le‑feu conclu sous médiation américaine a mis fin, le 27 novembre 2024, à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël.
Contexte opérationnel
L'accord de cessez‑le‑feu prévoit que seules l'armée libanaise et la force de paix de l'ONU soient déployées dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël. Malgré cet accord, l'armée israélienne maintient des positions dans le sud du Liban et conduit des frappes ciblant des sites et des responsables du Hezbollah, selon des déclarations publiques et des rapports antérieurs.
Suites et conséquences
La Finul a suspendu les opérations de dégagement dans la zone affectée après l'incident et a dénoncé une violation de la résolution 1701 et du droit international. Le Conseil de sécurité et les États parties concernés ont été informés par la mission. Les autorités israéliennes et la Finul ont présenté des versions divergentes concernant l'intention du tir.
Des enquêtes ou démarches diplomatiques ultérieures ont été évoquées par des acteurs impliqués; leur déroulement et leurs conclusions n'ont pas été précisés dans les déclarations initiales rendues publiques.