Contexte de l’attaque
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Kiev a subi une attaque aérienne massive. Selon les autorités ukrainiennes, la Russie a lancé plus de 300 drones, principalement des drones Shahed, accompagnés de huit missiles, contre la capitale. Les défenses ukrainiennes rapportent avoir intercepté 288 drones et trois missiles.
Bilan humain et dégâts matériels
L’attaque a fait au moins six morts, dont un enfant de six ans, et des dizaines de blessés. Plusieurs quartiers de Kiev ont été touchés, avec des immeubles résidentiels détruits ou endommagés et des véhicules incendiés. Les secours sont intervenus pour retrouver d'éventuels survivants dans les décombres. Des écoles et hôpitaux figurent parmi les infrastructures endommagées.
Réactions et pressions internationales
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement condamné l’attaque, la qualifiant de signe du refus russe d’avancer vers la paix. Il a appelé à une intensification de la pression internationale contre Moscou. Sur la scène internationale, Donald Trump a adressé un ultimatum à Vladimir Poutine de dix jours pour conclure un accord, sous peine de nouvelles sanctions américaines.
Situation sur le front de l’est
Dans la même période, l’armée russe a affirmé avoir pris la ville stratégique de Tchassiv Iar dans la région de Donetsk. Cette annonce a été démentie par les forces ukrainiennes, qui contestent toute avancée russe significative dans ce secteur.
Enjeux politiques internes en Ukraine
L’attaque précède un vote parlementaire majeur concernant la réforme de la supervision des agences anticorruption en Ukraine. Le projet de loi initial plaçait ces agences sous tutelle présidentielle, une mesure critiquée par la société civile et l’Union européenne. Après des manifestations à Kiev, le président Zelensky a proposé de rétablir l’indépendance de ces organes, proposition à l’ordre du jour du parlement le jour même des frappes.
Frappes russes dans d’autres régions
Les jours précédant l’attaque sur Kiev, la Russie avait déjà multiplié les frappes sur d’autres localités ukrainiennes. Notamment, un camp d’entraînement militaire a été visé, causant la mort de trois soldats, tandis qu’au moins 25 civils ont péri dans la région de Zaporijjia.