Contexte
L'application Snapchat a annoncé qu'elle imposerait une vérification d'âge à ses utilisateurs en Australie. Cette décision anticipe l'entrée en vigueur d'une loi australienne qui obligera les plateformes de réseaux sociaux à limiter l'accès aux personnes âgées d'au moins 16 ans.
Mesure annoncée par Snapchat
Un porte-parole de Snapchat a indiqué que, dès la semaine de l'annonce, de nombreux utilisateurs en Australie seraient invités à vérifier leur âge pour continuer à accéder au service. L'entreprise a déclaré qu'elle entendait se conformer aux lois locales.
Modalités de vérification
Snapchat propose trois méthodes pour confirmer l'âge des utilisateurs :
- la connexion à un compte bancaire australien ;
- le dépôt d'une pièce d'identité officielle ;
- la prise d'une photographie du visage, analysée par un prestataire tiers.
L'entreprise précise que ces vérifications visent à respecter la législation tout en limitant la collecte de données au strict nécessaire.
Cadre légal et sanctions
La loi australienne prévoit qu'à compter du 10 décembre, les plateformes doivent empêcher l'accès aux utilisateurs âgés de moins de 16 ans. Les contrevenants s'exposent à des sanctions financières importantes, pouvant atteindre près de 28 millions d'euros.
Meta a annoncé qu'elle exclurait les Australiens de moins de 16 ans de Facebook et d'Instagram à compter du 4 décembre, en préparation de l'entrée en vigueur de la réglementation.
Exemptions et suivi
Les autorités ont établi une liste de services bénéficiant d'exemptions temporaires. Dix plateformes figurent actuellement sur cette liste, parmi lesquelles Discord, WhatsApp, Lego Play et Pinterest. Les autorités peuvent réviser cette liste.
Enjeux et réactions
Les autorités et les plateformes évoquent plusieurs enjeux : la protection des mineurs, la faisabilité technique de la vérification d'âge, la protection de la vie privée et le risque de déplacement des utilisateurs vers des services moins régulés. La réglementation australienne attire l'attention d'autres pays, dont la Nouvelle-Zélande, qui envisage des mesures similaires.








