Décision judiciaire
Le tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire du groupe Brandt. La décision, rendue lors d'une audience en décembre 2025, met fin au projet de reprise présenté en urgence sous la forme d'une Scop soutenue par le groupe Revive, que la justice a rejetée.
Situation de l'emploi et des sites
Le groupe employait environ 700 salariés répartis sur plusieurs sites en France. Le site principal, situé près d'Orléans, comptait environ 350 salariés ; un autre site était implanté à Vendôme, en Centre-Val de Loire. Le projet de Scop visait à préserver au moins 370 emplois mais n'a pas été retenu par le tribunal.
Financement et position des acteurs publics
L'État et les collectivités locales ont mobilisé une enveloppe d'environ vingt millions d'euros pour soutenir la reprise présentée. Selon les ministres, les établissements bancaires et d'autres acteurs financiers ne se sont pas engagés dans l'opération, ce qui a pesé dans la décision finale.
Réactions ministérielles et démarches annoncées
Le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, a déclaré ne pas considérer le dossier comme clos. Il a indiqué son intention d'examiner plusieurs options pour rebâtir un projet industriel sur les sites concernés et a annoncé des réunions avec les acteurs locaux d'ici la fin de l'année. Il a précisé que la future activité ne serait pas nécessairement liée à l'électroménager.
Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, Serge Papin, a estimé qu'une possibilité restait ouverte si un projet alternatif sérieux et robuste se présentait, susceptible de convaincre des partenaires financiers de s'engager.
Perspectives industrielles et pistes de reconversion
Les responsables régionaux et ministériels ont souligné la présence d'atouts matériels — foncier, machines et lignes de production — et d'un savoir‑faire local, qui peuvent faciliter une reconversion sectorielle. Des pistes de diversification ont été évoquées, sans décision arrêtée sur une activité précise.
Les services du ministère souhaitent définir un projet concerté et durable, distinct des mesures d'urgence à court terme.
Accompagnement des salariés et plan social
L'État s'est engagé à accompagner les salariés pour la construction du plan social et le suivi des reclassements. Les ministres ont insisté sur la nécessité de mobiliser les entreprises du bassin d'emploi pour faciliter les transitions professionnelles.
Réactions syndicales et suite juridique
La CGT Métallurgie a appelé à poursuivre la mobilisation des salariés et a demandé au procureur de la République d'envisager un recours. Les autorités locales et les partenaires sociaux ont prévu de se réunir pour définir les étapes suivantes et évaluer les possibilités de reprise ou de reconversion des sites.








