Décision de justice
La justice a prononcé la liquidation judiciaire du groupe Brandt le 11 décembre 2025 par le tribunal des affaires économiques de Nanterre. Le groupe était placé en redressement judiciaire depuis le 1er octobre 2025.
Procédure et offre de reprise
Un projet de reprise sous la forme d’une société coopérative et participative (Scop), porté par le groupe Revive, a été présenté au tribunal pour reprendre une partie des activités et préserver des emplois. Le tribunal n’a pas retenu cette offre, estimant la proposition insuffisante pour assurer la reprise.
Les acteurs publics avaient annoncé des engagements financiers destinés à soutenir la reprise, comprenant une aide de l’État de 5 millions d’euros et des apports programmés par la région Centre-Val de Loire et la métropole d’Orléans, pour un montant public déclaré proche de 20 millions d’euros. Les porteurs du projet estimaient qu’entre 20 et 25 millions d’euros étaient nécessaires pour relancer l’activité. Selon les autorités, des acteurs privés indispensables à la mise en œuvre du plan de reprise ne se sont pas positionnés.
Sites, effectifs et conséquences immédiates
Brandt disposait de deux sites industriels en Centre-Val de Loire et d’un centre de service après-vente en région parisienne. Le principal site de production était situé à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), avec environ 350 salariés, et l’autre usine se trouvait à Vendôme (Loir-et-Cher), avec environ 93 salariés. Le centre de service après-vente était situé à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Le siège social du groupe était à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
La liquidation entraîne la suppression d’environ 700 emplois en France. Les salaires n’étaient plus prévus d’être versés après le 15 décembre 2025. La liquidation a conduit à l’arrêt des activités industrielles et commerciales liées aux sites concernés en France et a entraîné la disparition du fabricant Brandt ainsi que des marques Vedette, Sauter et De Dietrich.
Réactions des autorités, des élus et des salariés
Plusieurs responsables publics ont réagi à la décision. Les ministres chargés de l’Économie et de l’Industrie ont exprimé leur profonde tristesse et ont indiqué que l’État accompagnerait les salariés dans leurs démarches. Des élus locaux et représentants territoriaux se sont rendus auprès des salariés.
Sur les sites, des salariés ont manifesté leur désapprobation et exprimé leur inquiétude pour l’avenir. Des rassemblements et des actions symboliques ont eu lieu, notamment des feux de palettes et la destruction de documents administratifs.
Contexte économique
Brandt, propriété du groupe Cevital depuis 2014, déclarait un chiffre d’affaires d’environ 260 millions d’euros. L’entreprise commercialisait des appareils sous plusieurs marques. Le secteur du gros électroménager en France faisait face à une contraction de la demande, liée notamment à des difficultés sur le marché immobilier et à une concurrence internationale sur les coûts de production. Ce secteur a enregistré un recul des ventes de 3,9 % l’année précédente.
Mesures d’accompagnement
Les autorités ont annoncé des dispositifs d’accompagnement pour les salariés touchés par les suppressions d’emplois, incluant des mesures de reclassement et d’aide à la reconversion, et ont demandé la mobilisation des acteurs compétents pour organiser ces dispositifs.








