Résumé
Au moins 57 personnes ont été arrêtées lors d'affrontements avec la police à Santiago du Chili pendant une marche en mémoire des victimes de la dictature d'Augusto Pinochet. Parmi les personnes interpellées figuraient 11 adolescents, selon des communiqués de la police.
Déroulement
La manifestation s'est tenue quelques jours avant le 52e anniversaire du coup d'État du 11 septembre 1973 qui a renversé le gouvernement de Salvador Allende. Environ 2 000 personnes se sont rassemblées aux abords du palais présidentiel de La Moneda, dans le centre de Santiago, puis ont marché vers le Cimetière général, situé à environ quatre kilomètres au nord.
Arrestations et chefs d'accusation
La police a indiqué sur les réseaux sociaux que, après plusieurs incidents sur le parcours, 57 personnes avaient été interpellées, dont 11 mineurs. Les autorités ont précisé que les chefs d'accusation incluaient la fabrication et le jet d'engins incendiaires, des troubles à l'ordre public, des dégradations et le port d'arme blanche. Les autorités n'ont pas fait état de bilan de blessés dans leurs communications initiales.
Heurts et réponses des forces de l'ordre
Selon les autorités et des témoins, des groupes de manifestants ont lancé des pierres, des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Les forces de l'ordre ont répondu par l'emploi de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Des affrontements ont eu lieu à proximité du palais de La Moneda, à plusieurs carrefours et aux abords du cimetière.
Témoignage
Lors de la marche, une participante a déclaré à l'AFP que « le pays n'a pas de mémoire » et a souligné la persistance du négationnisme. Cette personne, Ana María Carreño, a indiqué que son père et son frère figuraient parmi les disparus.
Contexte historique
La dictature dirigée par Augusto Pinochet (1973-1990) a fait, selon les évaluations souvent citées, environ 3 200 personnes mortes ou disparues. La marche commémorative se déroule chaque année autour de la date du coup d'État du 11 septembre 1973.