Introduction
Le 24 décembre 2024, le parti Calédonie ensemble a provoqué la chute du gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie en démissionnant collectivement. Cette décision a généré un effondrement automatique de l'exécutif local et a marqué une étape conséquente dans la crise politique en cours dans l'archipel.
Contexte et Raisons de la Démission
Calédonie ensemble, un parti de centre-droit affilié à Renaissance, a indiqué dans sa lettre de démission que depuis les événements du 13 mai, la Nouvelle-Calédonie s'est enlisée dans une "profonde détresse économique et sociale". Le parti a souligné l'importance de la solidarité entre les institutions locales et a critiqué ce qu'il considère comme une "indépendance gouvernementale" autoproclamée du gouvernement dirigé par Louis Mapou. Cette situation est jugée contraire à l'accord de Nouméa et à la loi organique.
Jérémie Katidjo-Monnier, membre démissionnaire du gouvernement calédonien, a indiqué que le gouvernement s'était écarté de son rôle initial et était devenu indépendant des fractions politiques d'origine tant indépendantistes que loyalistes.
Crise Politique et Électorale
Le départ du parti intervient dans un contexte de crise politique et sociale prolongée s'étalant sur six mois, exacerbée par des tensions autour d'une réforme électorale très controversée, qui a causé 13 morts. Suite à ces événements, l'État a décidé de repousser les élections provinciales initialement prévues, ajournant la résolution du dossier électoral à novembre 2025.
Contestations et Conséquences financières
Le gouvernement sous Louis Mapou a été critiqué pour avoir pris des mesures financières importantes sans obtenir le soutien nécessaire des institutions calédoniennes. Ces décisions incluent un endettement de 120 milliards de francs Pacifique, et de nouvelles taxes de 15 milliards de francs Pacifique, décisions prises sans l'aval du Congrès. La politique du "fait accompli" critiquée par Calédonie ensemble a renforcé le climat de méfiance.
Conclusion et Suite
À la suite de cette démission collective, Louis Mapou, actuel président et premier indépendantiste à occuper ce poste, continuera à expédier les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement. Ni lui, ni le parti Calédonie ensemble n'ont fait de déclarations supplémentaires après l'annonce.
Ce nouvel épisode dans la politique calédonienne souligne les tensions persistantes et les défis institutionnels importants que l'archipel devra surmonter pour stabiliser sa situation politique et économique.