Résumé
Le classement annuel connu sous le nom de « classement de Shanghai », publié le 15 août 2025 par Shanghai Ranking Consultancy, place quatre universités françaises parmi les cent premières mondiales et 27 établissements français dans le top 1 000.
Résultats principaux
Paris‑Saclay est la première université française, classée au 13e rang mondial. Les trois autres établissements français dans le top 100 sont Paris Sciences & Lettres (PSL, 34e), Sorbonne Université (43e) et Université Paris Cité (60e). À l'exception de l'Université Paris Cité, ces établissements ont perdu quelques places par rapport à l'édition précédente.
Le top 10 mondial reste largement dominé par des universités anglo‑saxonnes : Harvard conserve la première place, suivie par Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cambridge et Oxford figurent également parmi les mieux classées.
Hors du top 100, 27 établissements français apparaissent dans le top 1 000 cette année, dont deux nouveaux entrants : l'université de Versailles‑Saint‑Quentin‑en‑Yvelines et l'université Picardie‑Jules‑Verne (Amiens).
Méthodologie
Shanghai Ranking Consultancy applique six critères principalement axés sur la recherche et la reconnaissance scientifique internationale. Ces critères incluent le nombre de lauréats du prix Nobel et des médailles Fields parmi les anciens et les enseignants‑chercheurs, le nombre de chercheurs très cités dans leur discipline et le nombre de publications dans les revues Science et Nature. Pour certains indicateurs, les données de publications couvrent la période 2018–2022.
Ces indicateurs privilégient la production scientifique et la visibilité internationale plutôt que des mesures directement liées à la qualité de l'enseignement ou à la mission sociale des universités.
Réactions institutionnelles
Les ministères concernés ont estimé que ces résultats traduisent une "compétition accrue" entre établissements et soulignent les enjeux pour l'enseignement supérieur et la recherche français dans un contexte de concurrence mondiale. Ils ont rapproché ces performances des dispositifs de financement récents — programmes d'investissements d'avenir et France 2030 — et des politiques de regroupement mises en œuvre depuis 2018.
Des responsables universitaires ont souligné l'effet des regroupements et des recrutements sur les performances, tout en rappelant des limites budgétaires et la nécessité d'un effort soutenu en matière d'investissement public (la France consacrant environ 2,1 % de son PIB à la recherche selon les sources citées).
Critiques et limites
Les critiques habituelles signalent une pondération qui favorise la production et la visibilité de la recherche (prix internationaux, chercheurs très cités, publications dans revues de rang élevé), au détriment d'indicateurs comme la qualité de l'enseignement, l'encadrement pédagogique et la mission sociale des universités. Ces choix méthodologiques expliquent en partie pourquoi des établissements excellent dans ces palmarès sans que cela rende compte de l'ensemble de leurs missions.
Éléments complémentaires
D'autres universités françaises apparaissent également dans les premiers rangs (Strasbourg, Aix‑Marseille, Grenoble Alpes, Montpellier, entre autres) et certaines figurent dans le top 200. Le classement complet et la méthodologie détaillée sont publiés par Shanghai Ranking Consultancy.