Résumé
Nordahl Lelandais a été condamné le 19 septembre 2025 à Colmar à un an d'emprisonnement pour violences sur sa compagne lors d'un parloir à la maison centrale d'Ensisheim. Le tribunal a en outre privé le prévenu de l'autorité parentale sur son fils, âgé de moins de deux ans et présent lors des faits, et a prononcé une interdiction de contact entre le père et l'enfant pour une durée de trois ans.
Faits et circonstances
Les faits retenus par le tribunal se sont déroulés le 9 juin 2025 lors d'une visite au parloir de la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin). Des images de vidéosurveillance montrent une interaction entre le détenu et sa compagne, incluant le fait que le détenu tire une mèche de cheveux de la visiteuse et applique une main sur sa bouche. La présence du mineur, fils du couple, a été signalée par les autorités et prise en compte par le tribunal.
Procédure et déroulement de l'audience
L'audience s'est tenue le 19 septembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Colmar. Elle s'est déroulée à huis clos à la demande des parties et de l'association représentant le mineur, afin de préserver l'intérêt du mineur et en raison de l'hypermédiatisation de l'affaire.
Positions des parties
La compagne a contesté avoir subi des violences et a remis en cause l'interprétation des images de vidéosurveillance, affirmant que le geste observé pourrait être une simulation. Le prévenu, qui a indiqué souhaiter être désormais appelé Nordahl Périnet, a déclaré ne pas avoir été entendu lors de l'énoncé de la décision.
Décision et mesures prononcées
Le tribunal correctionnel a prononcé une peine d'un an d'emprisonnement pour violences. Il a en outre retiré l'autorité parentale au prévenu sur son fils et interdit tout contact entre le père et l'enfant pour une durée de trois ans. Les modalités d'exécution de ces mesures ont été ordonnées afin de garantir la protection du mineur.
Antécédents judiciaires
Le prévenu est détenu à la maison centrale d'Ensisheim depuis septembre 2022. Il purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans pour l'enlèvement et le meurtre d'une mineure en août 2017, et avait été condamné en 2021 à vingt ans d'emprisonnement pour le meurtre d'un jeune adulte en avril 2017. Ces condamnations antérieures ont été mentionnées au cours des débats.
Conséquences procédurales et civiles
Outre la peine d'emprisonnement et la privation d'autorité parentale, le jugement a instauré une interdiction de contact avec le mineur pour une période déterminée. Les voies de recours éventuelles n'ont pas été précisées dans les éléments rendus publics.