Faits
Cécile Kohler et Jacques Paris sont deux ressortissants français détenus en Iran depuis mai 2022. Les autorités judiciaires iraniennes ont annoncé en octobre 2025 la condamnation de deux personnes, sans nommer initialement les prévenus ; des sources diplomatiques et des proches ont confirmé qu'il s'agissait de Cécile Kohler et Jacques Paris.
Procédure et verdict
Selon l'agence du pouvoir judiciaire iranien Mizan, un tribunal a rendu un jugement signifiant, pour l'un des prévenus, une peine de six ans de prison pour espionnage au profit de la France, cinq ans pour "association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale" et vingt ans d'"exil" pour coopération avec Israël ; pour l'autre prévenu, Mizan a évoqué dix ans pour espionnage au profit de la France, cinq ans pour association et dix-sept ans pour assistance à la coopération de renseignement avec Israël. Mizan a précisé que, conformément aux règles de cumul des peines en Iran, seul le verdict le plus lourd est susceptible d'être appliqué et que les parties peuvent faire appel devant la Cour suprême dans un délai fixé par l'agence.
D'autres comptes rendus mentionnent des peines appliquées ou rapportées respectivement de vingt et dix-sept ans ; les différentes formules reflètent les éléments publiés successivement par les agences iraniennes et les déclarations de sources variées.
Réactions françaises et familiales
Le ministère français des Affaires étrangères a qualifié la condamnation d'"arbitraire" et demandé la libération immédiate des deux ressortissants. Lors d'un point de presse, un porte-parole a jugé les motifs d'inculpation "totalement infondés" et a indiqué que des démarches diplomatiques étaient engagées, y compris des visites consulaires.
Les familles des deux détenus ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle elles ont fait état d'un appel vidéo sous surveillance avec leurs proches et ont exprimé leur préoccupation pour leur état de santé et pour leur survie. Elles ont critiqué certaines décisions et évolutions des démarches juridiques et diplomatiques, notamment le retrait par la France d'une requête auprès de la Cour internationale de Justice à la fin septembre 2025, et ont appelé l'État français à intensifier ses actions.
Les avocats et proches ont également affirmé que les prévenus n'avaient pas eu accès à un avocat indépendant et ont dénoncé des conditions de détention qu'ils jugent préoccupantes. L'Iran rejette les accusations de détention arbitraire formulées par la France.
Contexte diplomatique et possibilités d'échange
Des communications publiques et des sources ont évoqué la possibilité d'un échange de détenus entre la France et l'Iran, impliquant une Iranienne détenue en France, Mahdieh Esfandiari, arrêtée en France et poursuivie pour apologie du terrorisme selon des comptes rendus. Des responsables iraniens avaient déclaré que des discussions avançaient, mais aucun accord définitif n'a été annoncé publiquement au moment des déclarations rapportées.
Voies juridiques et situation à court terme
D'après les éléments rendus publics par l'agence judiciaire iranienne, les condamnations peuvent faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême selon les délais procéduraux en vigueur en Iran. Les autorités françaises ont indiqué qu'elles demeuraient mobilisées pour obtenir la libération des deux ressortissants et ont réalisé des visites consulaires.
Éléments à suivre
La situation comprend des dimensions judiciaires et diplomatiques distinctes : recours judiciaires en Iran, démarches consulaires et éventuelles négociations bilatérales. Les informations publiées ont varié selon les agences et les interventions des parties concernées ; la chronologie des annonces et les précisions sur l'application effective des peines peuvent évoluer en fonction des recours ou d'accords diplomatiques.