Contexte
L'incident concerne l'école maternelle des Clôteaux, située dans le quartier de Bréquigny à Rennes. L'établissement scolarise une vingtaine de classes de maternelle et compte environ 80 élèves selon les informations disponibles.
Déroulement des faits
Le 10 octobre, une rencontre a eu lieu entre le directeur de l'école, qui exerce également des fonctions d'enseignant, et la famille d'une élève. Lors de cet échange, les parents ont demandé que leur fille soit affectée à une classe encadrée exclusivement par des enseignantes de sexe féminin. Le directeur a refusé cette demande. Selon le récit de l'équipe éducative, la discussion a dégénéré et des propos menaçants visant le directeur ont été tenus. Une plainte a ensuite été déposée.
Après ces événements, le directeur a été placé en arrêt de travail et n'est pas retourné à l'école. L'équipe éducative a estimé que le lien de confiance avec la famille était rompu et a demandé que l'enfant soit scolarisée dans un autre établissement.
Réactions institutionnelles et procédures
La famille a été convoquée par la direction académique pour un rappel du cadre légal. Le rectorat a indiqué avoir procédé à un signalement et la famille a reconnu avoir tenu des propos menaçants. Une plainte a été enregistrée et un signalement a été effectué en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale.
Le ministère de l'Éducation nationale a exprimé son soutien au directeur. Le ministre a indiqué, lors d'un déplacement, que les motivations avancées par la famille n'étaient pas de nature religieuse et a demandé à la rectrice de l'académie de porter plainte au nom du ministère. L'enseignant bénéficie d'une protection fonctionnelle destinée à assurer son accompagnement et sa sécurité juridique.
Réactions des personnels et des syndicats
Plusieurs organisations syndicales et membres de la communauté éducative ont dénoncé la demande des parents de choisir le genre de l'enseignant et ont estimé qu'y céder créerait un précédent. Des représentants syndicaux ont rappelé qu'une telle exigence ne relève pas d'un motif légitime pour modifier l'affectation d'un enseignant.
Conséquences pratiques et mobilisation
Pour marquer leur soutien au directeur et alerter les autorités académiques, le personnel de l'école et des syndicats ont appelé à la grève. L'établissement des Clôteaux a été fermé pour une journée et des rassemblements de soutien ont été organisés aux abords de l'école et devant la direction départementale des services de l'Éducation nationale. Des écoles voisines ont également participé au mouvement.
Données contextuelles
L'institution rappelle que l'affectation des enseignants relève du service public et n'est pas subordonnée à des demandes de choix de genre formulées par des familles. Selon les chiffres mentionnés par l'institution, moins de 15 % des professeurs des écoles sont des hommes.
Dates mentionnées
- 10 octobre : entretien entre la famille et le directeur, suivi de propos menaçants et du dépôt de plainte.
- 20 et 21 novembre : mise en évidence du soutien institutionnel et organisation de la grève et des fermetures symboliques d'établissements.








