Vue d'ensemble
Les informations rassemblées traitent de la conjoncture économique française, de l'ouverture des marchés européens avant une décision monétaire majeure, des débats récents au sein de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'évolution d'un procès judiciaire en France.
Conjoncture économique en France
La Banque de France a publié une première estimation indiquant que la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ralentir au quatrième trimestre, à 0,2%, contre 0,5% au trimestre précédent. Cette estimation s'appuie sur une enquête mensuelle de conjoncture menée du 26 novembre au 3 décembre auprès d'environ 8 500 entreprises. Selon cette enquête, l'activité industrielle a progressé de façon marquée au mois considéré, tandis que la hausse a été plus modérée dans le bâtiment et les services marchands.
L'amélioration observée dans l'industrie au cours des six mois précédents a été soutenue par des secteurs tels que la défense, l'aéronautique et le nucléaire. Un aléa pour la fin de l'année a été identifié : Airbus a annoncé début décembre une réduction des livraisons prévues en 2025 en raison d'un problème de qualité portant sur des panneaux de fuselage de l'A320. La Banque de France a indiqué que cette situation pourrait peser sur les stocks et le commerce extérieur, deux composantes du PIB.
Plusieurs prévisions publiées ou citées indiquent que la France devrait atteindre au moins 0,8% de croissance sur l'ensemble de l'année. L'Insee avait relevé sa prévision à 0,8% en septembre et avait précisé que l'acquis de croissance pour 2025 à fin septembre s'établissait à 0,8% si la croissance du dernier trimestre était nulle. Le gouvernement a également évoqué une perspective d'au moins 0,8% de croissance. La Banque de France doit publier des projections actualisées le 19 décembre.
Marchés européens et rendez-vous avec la Réserve fédérale (Fed)
À l'ouverture du 10 décembre, les principales places européennes se montraient prudentes en attente de la décision de la Réserve fédérale américaine. Les contrats à terme laissaient entrevoir une ouverture en baisse pour le CAC 40, le Dax, le FTSE et l'EuroStoxx 50, et le Stoxx 600 devait lui aussi ouvrir en repli.
Les marchés anticipaient majoritairement une baisse des taux de la Fed de 25 points de base, la troisième consécutive, en raison d'un ralentissement du marché du travail. L'orientation des taux pour 2026 demeurait incertaine, dépendant notamment des projections du « dot plot ». La question de la succession du président de la Fed, attendu de quitter ses fonctions au printemps suivant, ajoutait de l'incertitude sur la politique monétaire future.
La Banque du Canada devait annoncer sa décision le même jour, attendue sans changement. En Europe, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, devait intervenir lors d'une conférence à Londres.
Sur les marchés actions, Wall Street avait clôturé en ordre dispersé la veille. En Asie, les indices japonais et chinois affichaient de légers reculs. Sur les marchés obligataires, le rendement du Trésor américain à dix ans se situait autour de 4,18% et celui à deux ans autour de 3,61%. Dans la zone euro, le Bund allemand à dix ans était proche de 2,86%.
En changes, l'euro se négociait aux alentours de 1,163 dollar, et le yen s'échangeait autour de 156,7 yens pour un dollar. Les cours du pétrole restaient stables (Brent proche de 62 dollars, WTI autour de 58 dollars). Le prix de l'argent avait atteint environ 61,44 dollars l'once.
Positions et débats au sujet de la politique monétaire en zone euro
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré s'attendre à ce que la BCE maintienne ses taux d'intérêt aux niveaux actuels, estimant qu'il n'y avait pas, à ce stade, de raison d'envisager une hausse prochaine. D'autres membres du conseil des gouverneurs, dont Isabel Schnabel et le gouverneur de la Banque de Lituanie, Gediminas Simkus, ont indiqué que la prochaine décision de la BCE pourrait, selon les circonstances, ne pas se traduire par une baisse immédiate et qu'une hausse n'était pas à exclure à plus long terme.
En octobre, la BCE avait choisi de maintenir le statu quo sur ses taux pour plusieurs réunions consécutives.
Procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier
Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste jugé devant les assises du Doubs, s'est poursuivi avec les plaidoiries des parties civiles. L'accusation reproche des empoisonnements par contamination de poches de produits anesthésiques, ainsi que des violences visant des confrères. Le dossier mentionne une trentaine de victimes désignées, dont douze décès.
Un cas évoqué lors des plaidoiries concerne un enfant, Tedy Hoerter-Tarby, victime d'un arrêt cardiaque en février 2016 lors d'une intervention à la clinique Saint-Vincent de Besançon ; l'enfant avait alors quatre ans et a survécu avec des séquelles. L'avocat des parties civiles a souligné le caractère durable des conséquences et évoqué des écoutes téléphoniques produites dans le dossier. Frédéric Péchier comparaît libre et conteste les faits ; il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict était attendu d'ici au 19 décembre.
Calendrier et éléments à suivre
- Publication des projections de la Banque de France prévue le 19 décembre.
- Décision et projections de la Réserve fédérale susceptibles d'orienter les marchés financiers à court terme.
- Discours et prises de position des responsables des banques centrales (BCE, Fed, Banque du Canada) et publications d'entreprises susceptibles d'affecter les indices sectoriels.
- Verdict attendu dans le procès de Frédéric Péchier.








