Résumé
Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), principal syndicat de la profession, a annoncé le 12 septembre 2025 qu'il levait son préavis de grève initialement prévu pour le 18 septembre et qu'il déposait un nouveau préavis couvrant les 7, 8 et 9 octobre 2025. Le syndicat justifie ce report par l'absence d'interlocuteur ministériel, conséquence de la nomination d'un nouveau Premier ministre et du temps nécessaire à la formation du gouvernement.
Décision et justification
Le SNCTA a indiqué qu'il ne disposait pas d'un interlocuteur au niveau ministériel capable d'engager des négociations d'ici au 18 septembre. Guillaume Sintes, secrétaire général du syndicat, a expliqué que la composition du nouveau gouvernement retardait la programmation des réunions de conciliation et, par conséquent, toute possibilité d'avancées avant la date initiale de mobilisation.
Le syndicat a tenu à préciser qu'il n'entend pas recourir à la grève « pour faire grève » et présente le report comme une étape de son calendrier d'action, destinée à préserver la possibilité d'engager des discussions constructives avec les pouvoirs publics.
Préavis et calendrier de mobilisation
Le préavis du 18 septembre a donc été levé et remplacé par un préavis couvrant les 7, 8 et 9 octobre 2025. Le SNCTA rappelle ses pratiques : poser un jour de grève déclaré, suivi, le cas échéant, d'autres journées de mobilisation selon l'évolution des négociations.
Antécédents et contexte
Le secteur a connu plusieurs mouvements ces derniers mois. Un appel à la grève avait affecté les aéroports de Montpellier et de Perpignan le 17 décembre 2024. Par ailleurs, des mobilisations des 3 et 4 juillet, à l'appel d'autres organisations syndicales du contrôle aérien, avaient entraîné l'annulation d'environ 3 000 vols et des retards importants en France et en Europe.
Le SNCTA a également regretté l'absence, jusqu'à présent, d'une réunion de conciliation prévue par la loi.
Acteurs et positionnement
Plusieurs organisations syndicales du transport aérien avaient appelé à la journée nationale de mobilisation du 18 septembre. Certaines structures au sein d'Air France avaient encouragé leurs adhérents à participer. Le SNCTA, revendiquant environ 60 % des voix chez les contrôleurs, a choisi de différer sa participation en attendant la reconfiguration des interlocuteurs gouvernementaux.
Situation actuelle
Le SNCTA maintient son intention de mener des actions durant le préavis fixé du 7 au 9 octobre. La tenue et l'issue des négociations entre les représentants des contrôleurs et le futur gouvernement dépendront de la programmation des réunions de conciliation et des échanges entre les parties concernées.