Résumé de la convocation
Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory Villemin, doit être entendue à Dijon le 5 septembre en vue d'une possible mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle". L'information a été confirmée par l'un de ses avocats et relayée par plusieurs médias.
Faits et procédure antérieure
Grégory Villemin, âgé de quatre ans, a été retrouvé pieds et poings liés et noyé le 16 octobre 1984 dans la Vologne, dans les Vosges. Avant et après ce décès, la famille a reçu des lettres anonymes de menaces et des appels attribués à un auteur surnommé le "corbeau".
En juin 2017, Jacqueline Jacob et son époux ont été interpellés et elle a été mise en examen, notamment pour des faits liés à l'enlèvement et à la séquestration suivie de mort d'un mineur. Cette mise en examen a été annulée en 8 en raison d'un vice de procédure. Depuis cette période, de nouvelles expertises ont été réalisées et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a demandé un supplément d'information concernant des éléments la concernant.
Motifs de la convocation et accusations évoquées
Les éléments visés par la convocation incluent l'attribution, par des expertises en analyse de l'écriture, de la rédaction d'au moins une lettre de revendication liée au meurtre, ainsi que des allégations de communications téléphoniques de revendication et de menaces. La convocation vise une audition qui pourrait être suivie d'une mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle".
Positions de la défense et demandes procédurales
Les avocats de Jacqueline Jacob ont indiqué qu'elle nie être l'auteur des courriers ou des appels et qu'elle affirme sa "totale innocence". Ils ont exprimé des réserves sur les délais de convocation et ont évoqué la possibilité de demander le report de l'audition, en raison de la proximité de cette convocation avec le début du procès d'un tiers pour des faits sans lien direct avec l'affaire Grégory. Ils ont également critiqué la remise tardive de la copie de la procédure, estimant que cela peut porter atteinte aux droits de la défense.
Contexte judiciaire et éléments chronologiques récents
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a indiqué plus tôt dans l'année avoir listé des éléments concernant Jacqueline Jacob dans le dossier. Le procureur général de la cour d'appel de Dijon avait annoncé cette orientation d'information.
L'audition prévue le 5 septembre est présentée par les autorités judiciaires comme un complément d'information susceptible d'entraîner une mise en examen. Au terme de cette audition, la juridiction compétente décidera des suites à donner.
Contexte général de l'affaire Grégory
L'affaire Grégory a connu plusieurs développements judiciaires depuis 1984, comprenant des mises en cause, des remises en liberté, des annulations de poursuites et des enquêtes complémentaires. Parmi les événements antérieurs figurent l'inculpation puis la libération d'un proche de la famille et l'homicide de ce dernier par le père de Grégory en 1985, ainsi que des procédures visant d'autres membres de la famille ayant abouti, pour certains, à des non-lieux.
Situation actuelle
La convocation du 5 septembre vise à compléter l'information judiciaire. Une mise en examen de Jacqueline Jacob pour "association de malfaiteurs criminelle" pourra être prononcée ou écartée selon les éléments recueillis lors de cette audition et des décisions des magistrats instructeurs.