Contexte de la crise
Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé à tous ses ministres et hauts fonctionnaires de remettre leur démission le dimanche 9 février 2025. Cette demande intervient dans un contexte de forte division au sein du gouvernement, exacerbée par une réunion ministérielle tendue.
Les raisons de la démission collective
Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a justifié cette demande de démission collective par le manque de progrès dans la mise en œuvre de son ambitieux programme de réformes sociales. Le Conseil des ministres, diffusé en direct à la télévision, a duré plus de cinq heures, durant lesquelles Petro a exprimé ses critiques envers ses ministres.
Réactions et démissions
À la suite de cet événement, trois ministres, dont Gloria Ramirez (Travail) et Susana Muhamad (Environnement), ainsi que deux hauts fonctionnaires ont démissionné. Gloria Ramirez a annoncé sa "démission irrévocable" sur des réseaux sociaux, soulignant l'importance d'une politique sans sectarismes. Susana Muhamad, figure montante du mouvement de Petro, a qualifié sa décision de "difficile".
Controverses et tensions
Les tensions ont été exacerbées par la présence d'Armando Benedetti, proche de Petro, sous enquête pour financements de campagne irréguliers et accusations de violence. Cette situation a suscité les critiques de la vice-présidente Francia Marquez et d'autres fonctionnaires, notamment Muhamad, qui ont exprimé leur malaise.
Perspectives politiques
Alors que Gustavo Petro doit quitter le pouvoir en 2026, la situation politique colombienne est fragile. Susana Muhamad est vue comme une possible successeur dans le projet progressiste de Petro. Les mouvements actuels dans le gouvernement pourraient avoir des répercussions significatives sur la stabilité politique du pays.