Contexte
Le 27 octobre 2025, le président Emmanuel Macron a lancé une série de consultations sur l'impact d'internet et des réseaux sociaux sur le débat public et le fonctionnement démocratique. Il a exprimé des préoccupations concernant la viralité des émotions sur les plateformes numériques et la déstructuration de l'espace public.
Réunions et déroulement
La démarche comprend une réunion intitulée « démocratie à l'épreuve des réseaux et des algorithmes », organisée le matin, puis un Conseil présidentiel pour la science l'après-midi consacré à la santé mentale des jeunes. Un dîner réunit des représentants du secteur technologique pour aborder la régulation des plateformes et les effets de l'intelligence artificielle sur le débat public. Le président devait ensuite intervenir au Forum de la Paix à Paris sur la désinformation et les ingérences étrangères.
Participants et expertises mobilisées
Parmi les personnes invitées figurent des chercheurs, des professionnels de santé, des représentants d'associations et des acteurs économiques. Sont notamment mentionnés Gérald Bronner (sociologue, professeur), Hugo Micheron (spécialiste des ingérences sur les réseaux), la pédiatre Sylvie Dieu-Osika, le professeur Grégoire Borst (neurosciences cognitives) et l'historien David Colon (propagande et manipulation de masse). En parallèle, environ deux cents experts sont indiqués comme mobilisés pour alimenter les travaux.
Objectifs et mesures envisagées
L'objectif déclaré est de créer les conditions d'un « débat éclairé et apaisé » et, à terme, de définir une série de mesures possibles. Ces mesures peuvent relever de voies législatives, administratives, réglementaires ou d'initiatives internationales. Parmi les pistes évoquées figurent des solutions techniques pour la vérification de l'âge des utilisateurs et des actions visant à limiter la diffusion de contenus manipulatoires via des algorithmes ou des comptes automatisés (bots).
Dimension internationale et coalition
Une initiative vise à établir une coalition de pays pour harmoniser des règles relatives à l'accès aux réseaux et à la protection des mineurs, la France ayant proposé un seuil d'accès fixé à 15 ans. La Grèce, l'Espagne, Chypre, la Slovénie et le Danemark sont cités comme participants à ce mouvement. Des discussions sont envisagées au niveau européen pour faire converger des solutions techniques et juridiques.
Enjeux électoraux et menaces identifiées
Les travaux prennent en compte les échéances électorales à venir et les risques associés à la diffusion de désinformation, aux ingérences étrangères et à l'utilisation d'outils automatisés pour façonner des débats publics. Des cas récents cités comme exemples incluent des soupçons d'ingérence dans certains pays européens.
Événement judiciaire concomitant
Au moment des consultations, un procès pour cyberharcèlement impliquant des personnes poursuivies pour des campagnes visant l'épouse du président a été mentionné comme coïncidence temporelle, en lien avec la circulation d'affirmations erronées relayées sur des plateformes numériques.
Points techniques et suite attendue
Les travaux incluent l'examen de solutions techniques (vérification d'âge, détection de comptes automatisés, chaînes de responsabilité pour la diffusion de contenus) et l'identification d'outils institutionnels pour leur mise en œuvre. Des décisions ultérieures sont envisagées selon l'évolution des consultations et des discussions internationales.








