Constat et prise en charge
Un homme d'une trentaine d'années a été admis au service des maladies infectieuses de l'hôpital de Perpignan le 18 septembre avec des signes compatibles avec une encéphalite rabique, notamment hydrophobie et convulsions. Le patient est décédé le 25 septembre. Le diagnostic de rage a été confirmé par le Centre national de référence de la rage à l'Institut Pasteur.
Voyage et origine probable de la contamination
Le patient avait effectué un voyage au Maghreb. Une enquête épidémiologique est en cours pour déterminer le lieu et la date exacts de la contamination. Les investigations et les prélèvements indiquent une souche de type canine, ce qui conduit les autorités sanitaires à considérer comme très probable une morsure de chien comme mode d'infection.
Enquête et mesures prises
Les autorités ont commencé à retracer les déplacements du patient sur l'année précédant l'apparition des symptômes, en tenant compte du caractère variable et parfois prolongé de la période d'incubation du virus de la rage. Une dizaine de personnes du service hospitalier ont reçu une vaccination prophylactique par précaution.
Caractéristiques de la maladie
La rage est une maladie virale qui affecte les mammifères et est généralement mortelle une fois que les signes cliniques sont apparus. Le virus se transmet le plus souvent par morsure d'animaux infectés. La transmission interhumaine est considérée comme exceptionnelle.
Contexte national et international
Les cas de rage autochtone sont rares en France métropolitaine. Le décès rapporté à Perpignan constitue le premier cas mortel enregistré en France métropolitaine depuis 2023. Au niveau mondial, la rage reste responsable de plusieurs dizaines de milliers de décès chaque année, principalement dans des pays où la vaccination animale et la prophylaxie post-exposition sont moins accessibles.
Points en cours
L'enquête épidémiologique se poursuit afin d'identifier précisément les circonstances de l'exposition et les contacts potentiellement à risque. Les autorités de santé continueront d'actualiser les mesures de prévention et de protection des personnes exposées en fonction des conclusions de l'enquête.