Introduction
Le président iranien Massoud Pezeshkian s'est exprimé à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre. Dans un discours à portée diplomatique, il a nié l'intention de l'Iran de développer des armes nucléaires et a réagi aux décisions récentes concernant le contrôle du programme nucléaire iranien.
Contenu du discours
Lors de son intervention, Massoud Pezeshkian a déclaré devant l'Assemblée générale que l'Iran « n'a jamais cherché et ne cherchera jamais à construire une bombe atomique ». Il a affirmé que son pays ne souhaitait pas se doter d'armes nucléaires.
Le président iranien a présenté un livret comportant des photographies et des notices de civils tués lors de frappes attribuées à Israël et a imputé à Israël et aux États-Unis une responsabilité politique, les accusant d'avoir « trahi gravement la diplomatie » alors que des discussions diplomatiques étaient en cours.
Il a également qualifié d'illégale la décision du Conseil de sécurité de l'ONU visant le rétablissement de certaines sanctions contre l'Iran.
Négociations en cours et position européenne
En marge de l'Assemblée générale, des pourparlers qualifiés de « dernière chance » se sont tenus entre l'Iran, d'une part, et la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, d'autre part, dans le but d'éviter le rétablissement des sanctions onusiennes et de parvenir à un encadrement du programme nucléaire iranien.
Les États européens ont posé trois conditions pour prolonger la période de levée des sanctions : la reprise des négociations incluant les États-Unis, un accès complet des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aux sites nucléaires iraniens, et la fourniture d'informations précises sur la localisation des matières enrichies.
Selon les comptes rendus, Iraniens et Européens se sont mutuellement imputé la responsabilité de l'échec des pourparlers au moment où le Conseil de sécurité a autorisé le rétablissement de sanctions.
Actions évoquées et contexte diplomatique
Les acteurs ont rappelé que des démarches diplomatiques impliquant les États-Unis avaient eu lieu au printemps via des canaux comme Oman. Des attaques attribuées à Israël et, selon certaines mentions, aux États-Unis contre des sites en Iran ont été évoquées comme ayant interrompu des tractations.
Cadre historique et juridique
L'accord dit JCPOA, conclu en 2015 entre l'Iran et six puissances (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Russie, Chine), visait à encadrer les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions et a été intégré par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU. En 2018, les États-Unis se sont retirés du JCPOA et ont rétabli des sanctions nationales. Par la suite, l'Iran a réduit certains de ses engagements, notamment en matière d'enrichissement d'uranium.
Conséquences potentielles
Le rétablissement des sanctions onusiennes pourrait affecter des secteurs significatifs de l'économie iranienne, notamment les secteurs pétrolier et financier. Les décisions du Conseil de sécurité peuvent être perçues comme ayant des implications diplomatiques et économiques majeures, mais restent, selon les déclarations publiques, susceptibles d'être renégociées.
Chronologie récente des événements mentionnés
- 2015 : signature du JCPOA et adoption de la résolution 2231 du Conseil de sécurité ;
- 2018 : retrait des États-Unis du JCPOA et rétablissement de sanctions américaines ;
- juin (année non précisée) : frappes attribuées à Israël évoquées par le président iranien ;
- 24 septembre : discours du président iranien à l'Assemblée générale des Nations unies ;
- période post-discours : discussions en marge de l'Assemblée générale et décision du Conseil de sécurité sur le rétablissement de sanctions.