Introduction
Didier Pineau-Valencienne, souvent appelé DPV, était une figure notable du patronat industriel en France, connu pour sa transformation du groupe d'équipements électriques Schneider. Né le 21 mars 1931 dans une famille de médecins en Vendée, il a choisi une voie différente, se tournant vers les affaires. Son influence demeura remarquable même au-delà de sa mort, survenue le 19 décembre 2022, à l'âge de 93 ans.
Carrière et Transformations chez Schneider
Après des études à HEC Paris et au Dartmouth College aux États-Unis, Didier commence sa carrière dans le secteur de l'édition aux Éditions Gallimard. Cependant, trouvant ce domaine trop étroit, il intègre en 1958 le groupe franco-belge Empain-Schneider et, par la suite, Rhône-Poulenc.
En 1981, DPV retourne chez Schneider où il entreprend une restructuration majeure. En se concentrant sur les métiers de l'électricité, il vend les activités non essentielles telles que la sidérurgie, la téléphonie, et les chantiers navals. Son action se traduit par une multiplication par 17 du chiffre d'affaires du groupe en 18 ans, malgré la grande faillite de Creusot-Loire en 1984, impactant 30 000 salariés.
Controverses et Bilan
Réputé pour son style de gestion rigoureux, parfois perçu comme brutal, il acquiert divers surnoms et fait face à un épisode judiciaire en 1994 pour des irrégularités présumées dans la gestion de filiales belges, une affaire qui le contraint à passer 12 jours en prison et à être reconnu coupable en 2006 sans être condamné.
Impact Durabilité
Malgré les controverses, DPV est crédité d'avoir modernisé Schneider Electric, ouvrant notamment les portes du marché américain grâce à l'acquisition de Télémécanique et de Square D. Son influence se répète dans les déclarations de successeurs qui reconnaissent l'impact durable de ses actions sur l'entreprise.
Conclusion
Passionné par la littérature, Didier Pineau-Valencienne symbolise aussi un style de capitalisme marqué par les restructurations et les fusions-acquisitions. Il a laissé un héritage durable non seulement chez Schneider Electric mais aussi dans la perception de la direction d'entreprises en France.
