Le sommet des dirigeants du G20 tenu à Johannesburg a été marqué par des désaccords sur des questions de sécurité internationale et par l'absence de plusieurs chefs d'État. Des dirigeants ont exprimé des doutes sur la capacité du groupe à traiter certaines crises en raison de rivalités géopolitiques et de positions divergentes.
Contexte et participants
Le G20 réunit 19 États ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine. Il représente une part importante de l'économie et de la population mondiales. Le sommet de Johannesburg a accueilli des dirigeants et responsables de ces entités, tandis que certains chefs d'État n'ont pas participé en personne.
Ouverture du sommet et premières prises de position
Lors de la séance d'ouverture, plusieurs dirigeants ont pris la parole sur l'état du multilatéralisme et sur les difficultés de parvenir à des positions communes. Le président sud-africain, hôte du sommet, a présenté le G20 comme un cadre pertinent pour la coopération multilatérale. D'autres intervenants ont signalé des tensions géopolitiques et des tendances au protectionnisme et à l'unilatéralisme.
Réunions en marge et discussion du plan américain pour l'Ukraine
Des rencontres bilatérales et multilatérales se sont tenues en marge du sommet. Des dirigeants européens, dont le président français et le Premier ministre britannique, se sont réunis avec le chancelier allemand, puis avec d'autres responsables européens et des homologues japonais et canadien, pour examiner un projet en 28 points présenté par les États-Unis concernant le conflit en Ukraine.
La déclaration conjointe issue de ces consultations a qualifié le texte américain de base nécessitant des travaux supplémentaires et exprimé des réserves sur certaines mesures proposées, en particulier sur des limitations concernant les forces armées ukrainiennes jugées susceptibles d'affecter la capacité de défense de l'Ukraine. Les États-Unis ont fixé un délai pour obtenir une réponse de l'Ukraine à certaines propositions du plan.
Déclaration finale et sujets abordés
Les dirigeants présents au sommet ont adopté une déclaration finale qui appelle à une "paix juste, complète et durable" dans plusieurs zones de conflit, notamment au Soudan, en République démocratique du Congo, dans les territoires occupés palestiniens et en Ukraine. La déclaration comprend également des engagements visant à mieux protéger les approvisionnements en minerais stratégiques, nécessaires à la transition énergétique, face aux perturbations géopolitiques et commerciales.
Cette déclaration n'a pas été approuvée par l'Argentine, dont le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le texte ne saisissait pas la complexité d'un conflit de longue date au Moyen-Orient. Les autorités sud-africaines ont néanmoins confirmé l'adoption du document par la majorité des dirigeants présents.
Par ailleurs, les États-Unis se sont opposés à la diffusion d'un communiqué final du G20 en invoquant un désaccord avec les priorités du sommet.
Absences, tensions diplomatiques et passation de la présidence
Plusieurs absences ont marqué le sommet: le président des États-Unis n'a pas participé en personne, de même que le président argentin et le président russe. Le mandat émis par la Cour pénale internationale à l'encontre du président russe a été mentionné parmi les motifs affectant sa participation.
Au cours du sommet, des tensions diplomatiques ont été signalées entre les États-Unis et l'Afrique du Sud, le président américain ayant critiqué le gouvernement sud-africain à propos d'allégations de persécution d'une communauté. À l'issue des travaux, la présidence tournante du G20 devait être transférée de l'Afrique du Sud aux États-Unis; les modalités de cette passation ont donné lieu à des désaccords protocolaires entre les deux pays.
Enjeux économiques et priorités futures
Parmi les thèmes économiques évoqués figurent la sécurisation des chaînes d'approvisionnement en minerais stratégiques et la coordination sur les défis commerciaux liés à la transition énergétique. L'administration américaine a annoncé son intention de recentrer l'agenda du G20 sur les questions de coopération économique lors de sa présidence ultérieure.
Les discussions et les positions exprimées lors du sommet reflètent des divisions sur des sujets géopolitiques et de sécurité, ainsi que des différences d'approche quant aux priorités à donner aux travaux du G20.








