Contexte
Le 22 novembre 2025, le 20e sommet du G20 s'est ouvert à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il s'agit de la première édition du G20 organisée sur le continent africain. Cette réunion intervient après une série de rencontres internationales, notamment la COP30 tenue à Belém (Brésil), où les négociations sur une feuille de route pour réduire les énergies fossiles ont échoué.
Participation et dispositif
Le sommet réunit les membres habituels du G20 — 19 pays, l'Union européenne et l'Union africaine — autour de questions globales de sécurité et d'économie. La session s'est tenue en l'absence du président des États‑Unis, Donald Trump, qui a boycotté la rencontre. Les dirigeants européens présents ont prévu de se réunir en marge du G20 afin de coordonner leur position, notamment sur le dossier ukrainien.
Déclaration d'ouverture d'Emmanuel Macron
Lors de la séance d'ouverture, le président français Emmanuel Macron a estimé que le G20 « arrive peut‑être à la fin d'un cycle » et éprouve « beaucoup de mal à régler » les grandes crises internationales. Il a averti que « le G20 est en risque » si les membres ne se remobilisent pas autour de priorités claires.
Macron a insisté sur l'absence d'un standard commun parmi les membres en matière de principes tels que le droit humanitaire, la souveraineté des peuples et la dignité humaine. Il a affirmé qu'« il ne peut pas y avoir de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, sans le respect de leur souveraineté » et que la stabilité au Proche et au Moyen‑Orient suppose à la fois la lutte contre le terrorisme et le respect de la souveraineté des peuples. Il a également évoqué les crises dans la région des Grands Lacs et au Soudan, appelant à des réponses économiques et diplomatiques concrètes.
Sujets à l'ordre du jour
Les principaux thèmes discutés comprennent :
- le conflit en Ukraine et les plans de résolution présentés par certains États, malgré l'absence du président américain ;
- les questions climatiques, en lien avec l'impasse observée à la COP30 sur la réduction des énergies fossiles ;
- les inégalités économiques, pour lesquelles la présidence sud‑africaine propose la création d'un panel international comparable au GIEC pour le climat ;
- l'allègement de la dette, la gestion des minerais nécessaires à la transition énergétique et les enjeux liés à l'intelligence artificielle.
Positions divergentes et processus de conclusion
La présidence sud‑africaine a fait de la défense du multilatéralisme une priorité. Le président sud‑africain Cyril Ramaphosa a exprimé son souhait d'une déclaration des dirigeants définissant un programme pour le G20. Les États‑Unis se sont opposés à la publication d'un communiqué final, estimant que certaines priorités proposées ne correspondaient pas à leurs positions. Un projet de déclaration a néanmoins été finalisé et transmis aux délégations, selon des sources gouvernementales.
Enjeux et perspectives
Le sommet intervient après plusieurs présidences tournantes issues du Sud global. Les débats détermineront si le G20 parvient à définir des priorités collectives et à produire des initiatives concrètes sur le climat, la dette et les inégalités. L'administration américaine a annoncé son intention de recentrer les thèmes des prochaines présidences sur la coopération économique.
Calendrier immédiat
Le sommet se déroule du 22 au 23 novembre 2025. Des réunions en marge entre dirigeants européens et des consultations bilatérales sur l'Ukraine figurent parmi les rendez‑vous immédiats.








