Contexte
Un plan en 28 points proposé par l'administration américaine a été publié et suscite des discussions internationales. Le texte propose des mesures affectant les statuts territoriaux et la posture militaire de l'Ukraine, ainsi que des garanties de sécurité fournies par les États-Unis et des alliés européens.
Objet de la réunion
Des responsables ukrainiens, américains et européens se sont réunis à Genève pour examiner les dispositions du plan et discuter de paramètres possibles d'un futur accord de paix. La délégation ukrainienne a été formée par décret présidentiel et est conduite par le chef de la présidence Andriï Iermak ; elle inclut notamment le secrétaire du Conseil de sécurité, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d'état-major.
Participants et arrivées signalées
Dans les rangs américains, la présence du secrétaire d'État Marco Rubio et de l'émissaire diplomatique Steve Witkoff a été annoncée, ainsi que l'arrivée préalable du secrétaire à l'Armée Daniel Driscoll. Du côté européen, des conseillers à la sécurité nationale de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de l'Italie étaient attendus pour prendre part aux discussions. Des représentants du groupe de pays dits « E3 » ont également été mentionnés.
Principaux éléments du plan
Le plan décrit plusieurs engagements et modifications institutionnelles et territoriales pour l'Ukraine, parmi lesquels :
- la reconnaissance de fait par certains pays de la souveraineté russe sur la péninsule de Crimée et sur les régions de Donetsk et Lougansk ;
- la cession d'autres territoires actuellement sous contrôle ukrainien ;
- une limitation de la taille des forces armées ukrainiennes à 600 000 militaires ;
- l'inscription constitutionnelle d'une obligation pour l'Ukraine de ne pas adhérer à l'OTAN ;
- l'engagement que l'OTAN ne stationnera pas de troupes en Ukraine, tout en prévoyant une protection assurée par des avions de combat européens basés en Pologne ;
- des garanties de sécurité fournies par Washington et des alliés européens, présentées comme équivalentes à certaines garanties de l'OTAN en cas d'attaque future contre l'Ukraine ;
- la réintégration progressive de la Russie au G8 et la levée progressive de sanctions internationales.
Réactions et positionnements
Le président ukrainien a repoussé le plan et annoncé qu'il proposerait des alternatives. Le gouvernement ukrainien a lancé des consultations internes et avec des partenaires internationaux. Le président russe a déclaré que le texte pouvait servir de base à un règlement et s'est dit prêt à discuter des détails ; il a indiqué que, en cas de refus ukrainien, la poursuite d'opérations militaires restait possible.
Des dirigeants et responsables européens ont exprimé des réserves, estimant que le texte nécessiterait un travail supplémentaire et craignant que certaines dispositions n'affectent la capacité de défense de l'Ukraine. Au sommet du G20, une déclaration conjointe de plusieurs pays européens a appelé à des ajustements du texte par souci de sécurité pour l'Ukraine.
Aux États-Unis, des parlementaires ont fait part de préoccupations concernant des éléments du plan, tandis que d'autres responsables ont soutenu que les critiques résultaient d'une mauvaise compréhension du cadre proposé.
Calendrier et prochaines étapes
Le plan comportait une demande formelle d'une réponse ukrainienne avec un délai communiqué publiquement par l'administration américaine. Des consultations bilatérales et multilatérales se sont tenues à Genève pour tenter d'harmoniser les positions et définir des paramètres d'accord possibles. Le président français a annoncé une réunion en visioconférence des pays soutenant l'Ukraine destinée à discuter des éléments de dissuasion et des garanties de sécurité.
Situation opérationnelle et politique en Ukraine
Les discussions se déroulent dans un contexte marqué par des difficultés sur le front militaire, des coupures d'électricité attribuées à des frappes et des tensions politiques internes, y compris des affaires de corruption impliquant des proches de responsables. Ces facteurs ont été mentionnés comme éléments influant sur les décisions politiques et diplomatiques de Kiev.
Points soulevés dans le débat public
Les principaux points de débat portent sur la compatibilité des dispositions territoriales et constitutionnelles proposées avec les intérêts souverains de l'Ukraine, la nature et la robustesse des garanties de sécurité proposées par des tiers, et les modalités de levée des sanctions contre la Russie. Les acteurs impliqués cherchent à clarifier les implications opérationnelles et juridiques des engagements proposés.








