Contexte
Début décembre 2025, une rencontre au Kremlin entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner, n'a pas abouti à un accord. À la suite de cette réunion, Moscou et Kyiv ont déclaré être prêts à poursuivre les pourparlers sur le conflit en Ukraine.
Contenu et déroulement de la rencontre
La délégation américaine a présenté un plan de paix élaboré à Washington et retravaillé après des consultations avec les autorités ukrainiennes. Selon les comptes rendus publics, les entretiens au Kremlin ont duré plusieurs heures et n'ont pas abouti à une percée sur les points principaux du plan.
Démarches diplomatiques en cours
Washington a cherché à faire adopter son plan par les deux parties. Le négociateur ukrainien Roustem Oumerov a mené des entretiens en Floride et devait rencontrer des responsables européens à Bruxelles avant de préparer une réunion aux États-Unis avec des émissaires du président Donald Trump. Le chef d'état-major Andriï Gnatov est mentionné parmi les responsables ukrainiens impliqués dans les préparatifs.
Du côté russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que Moscou était prêt à rencontrer des responsables américains « autant que nécessaire » pour chercher une issue au conflit.
Points de désaccord
La question territoriale reste l'obstacle principal aux négociations. Moscou demande notamment la cession de la région de Donetsk par Kyiv. Les territoires contrôlés par la Russie en Ukraine représentent, selon des déclarations officielles citées dans les comptes rendus, environ 19 % du pays. Les responsables russes ont indiqué qu'aucune solution de compromis n'avait encore été retenue, tandis que certaines propositions américaines pouvaient être discutées.
Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, a déclaré que les avancées militaires récentes de la Russie avaient « influencé » les évaluations des moyens de règlement pacifique et évoqué la question d'une éventuelle participation de Kyiv à l'OTAN comme un point abordé lors des discussions.
Réactions et positions internationales
Plusieurs responsables européens ont réagi aux discussions. La diplomatie allemande a estimé que la Russie ne semblait pas en mode négociation pour une solution diplomatique. Le président de Finlande, Alexander Stubb, a exprimé des réserves sur la faisabilité des conditions pour une paix qu'il qualifie de juste. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un projet de financement de l'Ukraine sur deux ans destiné, selon ses propos, à renforcer la position de Kyiv dans les négociations.
Certains responsables européens ont exprimé des craintes concernant une politique américaine perçue comme favorable à Moscou et ses conséquences sur la souveraineté de l'Ukraine.
Situation militaire sur le terrain
Sur le front, les autorités russes ont revendiqué des avancées dans plusieurs secteurs. L'armée russe a affirmé avoir pris le contrôle de villes telles que Pokrovsk et Vovtchansk, tandis que les autorités ukrainiennes ont indiqué que les combats se poursuivaient dans certains de ces secteurs.
État des pourparlers
Les échanges diplomatiques se poursuivent sans accord final. Les acteurs mentionnés ont annoncé la volonté de poursuivre les pourparlers, mais les désaccords sur la question territoriale et d'autres points stratégiques demeurent.








