Localisation et date
Le 16 novembre 2025, un effondrement s'est produit sur le site minier de Kalando, dans la carrière de Mulondo, à environ 42 kilomètres au sud-est de Kolwezi, dans la province du Lualaba, en République démocratique du Congo. Le site est officiellement exploité par la société Pajeclem.
Circonstances de l'accident
Les autorités provinciales avaient interdit l'accès au site en raison de fortes pluies et de risques d'éboulement. Malgré cette interdiction, des creuseurs artisanaux sont entrés sur le site et ont construit un pont improvisé pour traverser une tranchée inondée. La traversée de ce pont a provoqué son effondrement, entraînant la chute et l'ensevelissement de plusieurs personnes.
Bilan et opérations de recherche
À la suite de l'accident, au moins 32 corps ont été repêchés. Les opérations de recherche et de récupération des victimes se sont poursuivies après l'effondrement. Des secouristes et des habitants ont participé aux opérations de récupération.
Rapport sur les causes et tensions sur le site
Le Service d'assistance et d'encadrement de l'exploitation minière artisanale et à petite échelle (Saemape) a évoqué un mouvement de panique provoqué, selon son rapport, par la présence de militaires sur le site. Le document indique que, dans la chute, les personnes se sont entassées les unes sur les autres, générant des blessures et des décès.
Le site de Kalando faisait l'objet depuis plusieurs mois d'un contentieux opposant creuseurs artisanaux, la coopérative Kany Mining (Comikam) chargée de leur encadrement, et des exploitants qualifiés de partenaires chinois. Des plaintes réciproques avaient été déposées auprès des autorités provinciales et du Saemape. Un responsable de la Commission nationale des droits de l'homme a estimé la présence d'un chantier rassemblant plus de 10 000 creuseurs artisanaux sur le site.
Mesures prises et suspension des activités
Les autorités provinciales ont annoncé la suspension des activités sur le site après l'accident. Des procédures administratives et judiciaires ont été engagées à l'encontre d'acteurs impliqués dans l'exploitation et l'occupation du terrain.
Contexte sectoriel
La République démocratique du Congo produit plus de 70 % du cobalt mondial, métal utilisé principalement pour les batteries d'appareils électroniques et de véhicules électriques. Si la majeure partie du cobalt congolais provient de mines industrielles, les activités artisanales mobilisent plusieurs dizaines ou centaines de milliers de personnes. Le secteur artisanal est confronté à des problématiques récurrentes : travail des enfants, conditions de travail dangereuses, conflits fonciers et risques environnementaux.








