Contexte des négociations
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, qualifiée de plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre se multiplient. Cette tension persistante a déjà causé des centaines de milliers de victimes, selon diverses estimations.
En mai 2025, le climat des négociations reste marqué par la défiance mutuelle entre Moscou et Kiev, rendant difficile la réalisation de progrès tangibles. Les annonces récentes ont spécifiquement mis en avant les efforts turcs pour faciliter un dialogue entre les deux parties.
Rencontres et déclarations récentes
Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, a exprimé des doutes quant à la participation de son pays aux pourparlers prévus à Istanbul, accusant la Russie de vouloir saboter le processus en ne transmettant pas à l'avance son "mémorandum" détaillant ses conditions pour un accord de paix. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a indiqué que ce document serait discuté lors des pourparlers.
La Turquie, via son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, a proposé de faciliter un sommet entre Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine, Donald Trump, ancien président des États-Unis, sous la direction du président turc Recep Tayyip Erdogan, afin de trouver un cadre de négociation plus concret. Ce sommet, cependant, reste conditionné à des progrès préliminaires dans les pourparlers directs entre Kiev et Moscou.
Conditions et enjeux des négociations
Les discussions se compliquent par les exigences de la Russie, qui souhaite notamment que l'Ukraine renonce à intégrer l'OTAN et cède plusieurs régions dont la Russie revendique l’annexion. De son côté, l’Ukraine exige un retrait immédiat et complet des forces russes de son territoire.
Le président américain Donald Trump, bien qu’ayant exprimé récemment des critiques à la fois envers Moscou et Kiev, soutient l'idée d'un cessez-le-feu inconditionnel, une position partagée avec ses homologues européens. Cependant, la Russie veut d'abord aborder ce qu'elle appelle les "causes profondes" du conflit dans les négociations.
Perspectives futures
Dmitri Peskov a souligné que la Russie est prête à envoyer une délégation à Istanbul pour reprendre les discussions. L'émissaire de Donald Trump pour l'Ukraine, le général Keith Kellogg, a révélé que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN n'était pas actuellement envisagée, soulignant les préoccupations légitimes de la Russie sur l'élargissement de l'Alliance.
Enfin, l'ambassadeur adjoint des États-Unis à l'ONU, John Kelley, a averti que les États-Unis pourraient se retirer des efforts de médiation si la Russie continue sur la voie militaire.