Introduction
Le 28 avril 2025, le juge français Mattias Guyomar a été élu président de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Il succède au juge slovène Marko Bosnjak, dont le mandat de neuf ans arrive à son terme. Mattias Guyomar prendra ses nouvelles fonctions à la fin mai 2025 pour un mandat de trois ans.
Parcours de Mattias Guyomar
Né en 1969, Mattias Guyomar est un haut fonctionnaire français qui a effectué l'essentiel de sa carrière au Conseil d'État. Diplômé de l'École nationale d'administration (ENA), il a débuté comme rapporteur au sein de la section du contentieux du Conseil d'État en 1996. En 2002, il devient rapporteur public, fonction précédemment nommée commissaire du gouvernement. Il occupe par la suite le poste de président de la 10e chambre du Conseil d'État de 2016 à 2020, où il traite notamment des affaires liées aux libertés publiques, à la culture et aux territoires d'outre-mer.
Expérience à la CEDH
Mattias Guyomar est juge à la CEDH depuis juin 2020. Durant son mandat, il a présidé l'une des sections de la Cour depuis mai 2024. Sa nomination à la présidence de la CEDH marque la troisième fois qu'un Français occupe ce poste, après Jean-Paul Costa (2007-2011) et René Cassin (1965-1968).
Autres Contributions
En plus de son rôle au Conseil d'État, Guyomar a tenu d'autres postes importants, notamment en tant que rapporteur général du Haut Conseil à l'intégration (1999-2002) et secrétaire général de la Commission des sondages (1998-2020). Il a également contribué à l'éducation en tant que professeur associé de droit public dans les universités françaises, enrichissant ainsi son profil académique et professionnel.
Conclusion
La Cour européenne des droits de l'Homme, institution clé pour la sauvegarde des droits humains en Europe, bénéficiera de l'expérience et des compétences juridiques de Mattias Guyomar, qui entend diriger la cour avec impartialité et rigueur. Son mandat s'annonce prometteur pour un renforcement continu des droits de l'homme sur le continent européen. La CEDH, basée à Strasbourg, veille depuis sa création à faire respecter la Convention européenne des droits de l'homme, signée par 46 États membres du Conseil de l'Europe.