Résumé
Des manifestations à Katmandou les 12 et 13 septembre 2025 ont dégénéré en violences importantes, faisant des dizaines de morts et de nombreux blessés. La crise a abouti à la démission du Premier ministre et à la nomination d'un gouvernement provisoire chargé d'organiser des élections.
Contexte et déroulement
Les mobilisations ont été initialement menées par de jeunes manifestants se réclamant de la « Génération Z », qui dénonçaient des coupures et blocages des réseaux sociaux, des pratiques de corruption et le chômage des jeunes. Lors d'un rassemblement initial, des membres des forces de l'ordre ont fait usage d'armes à feu, entraînant des victimes parmi les manifestants.
Les affrontements se sont ensuite intensifiés et étendus dans divers quartiers de Katmandou. Des groupes de protestataires ont attaqué des institutions publiques et des symboles de l'État, notamment le Parlement, plusieurs ministères, des bâtiments judiciaires et des résidences politiques.
Bilan humain et réactions
Les sources font état d'au moins 51 personnes tuées et de centaines de blessés. Parmi les morts figurent des manifestants et des membres des forces de l'ordre; la police a déclaré avoir perdu trois agents. Plusieurs familles ont organisé des funérailles et des crémations, et des proches des victimes demandent des enquêtes et des réparations.
Transition politique
Face à l'ampleur de la contestation, le Premier ministre a remis sa démission. Une ancienne cheffe de la Cour suprême a été nommée à la tête d'un gouvernement intérimaire chargé d'organiser des élections législatives fixées au 5 mars 2026. Après sa prestation de serment, le nouveau gouvernement a annoncé des visites aux hôpitaux et engagé la composition d'une équipe provisoire.
Sécurité et mesures prises
Les autorités ont assoupli un couvre‑feu instauré pendant les troubles et réduit la présence de véhicules blindés dans les rues. Certaines activités commerciales et religieuses ont repris progressivement. Les autorités ont également signalé la recherche d'un nombre important de personnes ayant profité des troubles pour s'évader; les sources mentionnent un ordre de grandeur d'environ 12 500 personnes.
Revendications socio‑économiques
Les manifestants ont mis en avant des problèmes structurels: chômage élevé chez les jeunes, inégalités de revenus, et perception d'une gouvernance opaque. Les observateurs citent des indicateurs économiques montrant un PIB par habitant faible et des taux de chômage préoccupants parmi les 15‑24 ans.
Droits humains et enquêtes
Des organisations de défense des droits humains et plusieurs ONG ont demandé l'ouverture d'enquêtes indépendantes sur les violences et la fin de l'impunité. La conduite des forces de l'ordre et les circonstances des tirs font l'objet de demandes de clarification et d'investigations.
Enjeux et perspectives
La convocation d'élections et la formation d'un gouvernement provisoire visent à apaiser la situation à court terme. Les défis à moyen terme comprennent la tenue d'enquêtes crédibles, la prise en charge des familles des victimes, la restauration complète de l'ordre public et la mise en œuvre de réformes socio‑économiques pour répondre aux revendications des manifestants.