Le 18 octobre 2025, des rassemblements organisés sous la bannière « No Kings » ont eu lieu aux États-Unis et dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique du Nord. Les organisateurs ont appelé à des manifestations dans plus de 2 700 lieux aux États-Unis, et des rassemblements de soutien ont été signalés dans plusieurs capitales et grandes villes étrangères.
Objectifs et revendications
Les organisateurs ont présenté ces mobilisations comme une expression d'opposition à ce qu'ils décrivent comme une concentration excessive des pouvoirs exécutifs et à des pratiques de l'administration présidentielle qu'ils estiment contraires aux normes démocratiques. Le mot d'ordre du mouvement, « No Kings » (« Pas de rois »), a été utilisé pour affirmer l'attachement à des principes républicains et à la séparation des pouvoirs. Des associations de défense des libertés, des collectifs progressistes et des organisations civiles ont participé à l'appel.
Déroulement et lieux
Selon les organisateurs et des comptes rendus médiatiques, des manifestations se sont déroulées dans des grands centres urbains américains, notamment à New York (Times Square, Forest Hills), Washington (à proximité du Congrès), Chicago, Los Angeles, San Francisco et d'autres villes. Des cortèges et rassemblements ont également été signalés dans des localités rurales et des banlieues.
À l'étranger, des rassemblements de citoyens américains expatriés et de sympathisants ont eu lieu devant des ambassades ou dans des centres-villes, notamment à Bruxelles (manifestation devant l'ambassade des États-Unis), Madrid, Paris, Berlin, Lisbonne, Rome, Londres, Barcelone et dans plusieurs villes canadiennes comme Toronto, Vancouver et Ottawa.
Les organisateurs ont annoncé des dispositifs visant à assurer le caractère pacifique des mobilisations, incluant la formation de « marshals » et des consignes de désescalade. Des éléments festifs ou satiriques ont été observés dans certains cortèges, comme des déguisements et des ballons caricaturaux représentant le président.
Réactions politiques
Plusieurs responsables républicains ont critiqué les manifestations, qualifiant le mouvement de « haine contre l'Amérique » et suggérant des liens avec des mouvances radicales ou violentes. Des déclarations publiques de responsables tels que le chef de la majorité à la Chambre des représentants ont évoqué la présence possible d'individus affiliés à des mouvements extrêmes, affirmations reprises dans les débats politiques.
Des élus et personnalités du camp démocrate et de la société civile ont appelé à la mobilisation et au maintien d'une action non violente. Parmi les soutiens publics au mouvement figurent des sénateurs et des figures politiques, ainsi que des personnalités du monde culturel et associatif qui ont incité au recours aux voies électorales et à la participation civique.
Le président a réagi aux protestations dans des déclarations publiques, niant l'image d'un pouvoir monarchique et contestant certaines des critiques formulées à son égard.
Contexte et antécédents
Les mobilisations d'octobre s'inscrivent dans un cycle de contestation débuté plus tôt dans l'année. Une journée de mobilisation organisée par le même collectif avait déjà rassemblé un nombre important de participants à la mi-juin. Les organisateurs ont déclaré vouloir maintenir une dynamique avant les échéances électorales à venir.
Le contexte politique évoqué par les manifestants comprend des mesures administratives et des décisions de l'exécutif relatives à l'immigration, au déploiement de forces fédérales dans certaines villes, ainsi que des procédures judiciaires contre des opposants politiques. Les manifestants ont lié ces éléments à leurs revendications sur l'équilibre des pouvoirs.
Mesures de sécurité et logistique
Des autorités locales et fédérales ont mis en place des dispositifs de sécurité pour encadrer les rassemblements. Des formations juridiques et de gestion des foules ont été proposées à des bénévoles encadrant les manifestations. Parallèlement, des déploiements de forces de sécurité et la présence de la Garde nationale ont été annoncés ou effectués dans certaines zones citées dans les appels à manifester.
Éléments d'impact et perspectives
Les organisateurs ont déclaré viser une mobilisation de grande ampleur pour faire peser une pression politique durable. Les critiques émanant de responsables politiques ont souligné le risque de polarisation et ont mobilisé des catégories de l'électorat autour d'interprétations concurrentes des manifestations. Les suites politiques dépendront des actions des acteurs institutionnels, des mobilisations électorales et des décisions des autorités compétentes.