Résumé
Un enfant de huit ans placé dans un foyer géré par l'association Jean-Cotxet a vu sa tête rasée par des membres du personnel. La scène a été filmée et la diffusion de la vidéo a déclenché une enquête pénale ainsi que des contrôles administratifs.
Contexte
L'enfant, âgé de huit ans, était accueilli dans un foyer relevant de l'Aide sociale à l'enfance. Selon les éléments rendus publics, l'incident a eu lieu en février 2025 et a été enregistré par des personnels de l'établissement.
Déroulement des faits
Sur l'enregistrement, l'enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise, pendant qu'une personne lui rase la tête à l'aide d'une tondeuse. Des échanges entre membres du personnel, diffusés dans un groupe de messagerie interne, évoqueraient la qualification de cette action comme une sanction.
En septembre, l'avocat de la mère a informé la juge des enfants de faits qu'il qualifie de maltraitance.
Procédures judiciaires et administratives
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de quinze ans par personne ayant autorité, annoncée le 9 décembre 2025. La mère de l'enfant a déposé une plainte pour violences volontaires le 12 décembre 2025 au commissariat du XIIIe arrondissement de Paris et a été entendue par les services de police.
La Défenseure des droits s'est autosaisie de l'affaire. La Ville de Paris a demandé un contrôle du foyer et des inspections administratives ont été engagées afin d'évaluer les conditions d'accueil et la conduite des personnels.
Déclarations des parties
L'association gestionnaire a publié un communiqué indiquant qu'elle partageait l'émotion suscitée par l'incident. Elle a précisé, selon ses éléments, n'avoir pas de preuve que l'acte ait été imposé contre la volonté de l'enfant ou sans accord parental formel, et a indiqué avoir pris des mesures internes à la suite des faits identifiés.
L'avocat de la famille a souligné que la plainte visait à établir une chaîne de responsabilité et à obtenir des réponses sur les circonstances et les décisions prises par la direction et les personnels du foyer.
Suites attendues
Les enquêteurs doivent désormais recueillir les témoignages des personnes présentes dans le foyer, y compris des éducateurs et des enfants accueillis, et analyser les échanges et documents internes liés à l'incident. Les investigations judiciaires et les contrôles administratifs permettront de déterminer d'éventuelles suites disciplinaires et pénales.








