Réserve naturelle du Courant d’Huchet (Landes)
Depuis sa création en 1981, la Réserve naturelle du Courant d’Huchet est administrée par le Syndicat intercommunal d’aménagement et de gestion (SIAG), composé des maires des communes de Léon, Moliets‑et‑Maâ et Vielle‑Saint‑Girons et du directeur de la réserve.
Le syndicat a engagé des travaux de rénovation sur le barrage de la Nasse, ouvrage régulant le débit d’eau entre le lac de Léon et l’embouchure. Ces travaux ont représenté un investissement de 1,2 million d’euros sur 2022 et 2023, majoritairement subventionné par des partenaires institutionnels ; la part financée par le syndicat a été couverte par un emprunt d’environ 300 000 euros. Cette opération a conduit à une hausse des cotisations communales, portées à 47 000 euros par commune en 2023 et 2024, contre 40 000 euros sur la période 2020–2022.
Depuis septembre 2023, le syndicat est engagé dans un litige avec le maître d’œuvre et des entreprises du chantier en raison de malfaçons affectant l’érosion et la régulation du débit d’eau. Des travaux complémentaires ont été estimés à 160 000 euros ; le groupement d’entreprises n’a pas procédé à la réception des travaux et le syndicat reste redevable d’environ 226 000 euros.
Une réunion organisée par l’expert désigné par le tribunal administratif s’est tenue le 14 mars 2025 avec l’ensemble des parties. Le contentieux restait en cours à la date du rapport. Les simulations financières à moyen terme indiquent, selon la Cour des comptes, la nécessité d’une nouvelle augmentation des contributions communales d’au moins 40 % dans l’hypothèse la moins défavorable.
La Cour des comptes a recommandé un transfert de la gestion du syndicat vers le Syndicat mixte de gestion des milieux naturels des Landes, qui regroupe d’autres réserves du département. Dans ce scénario, le Département prendrait en charge une part majoritaire du fonctionnement (jusqu’à 90 % selon l’hypothèse évoquée) ; les communes adhérentes conserveraient cependant une contribution annuelle. Le rapport mentionne également la possibilité de revoir les modalités de répartition des contributions (par exemple selon la surface de la réserve : 58 % Léon, 29 % Moliets‑et‑Maâ, 13 % Vielle‑Saint‑Girons) et d’augmenter la redevance perçue auprès du groupement économique des bateliers, fixée à 1,50 € par passager depuis 2010 et qui a rapporté collectivement 32 319 euros en 2024.
Centre aqualudique et équipements communautaires (Agglomération bergeracoise)
Le conseil communautaire de la Communauté d’agglomération bergeracoise s’est réuni le 17 décembre 2025 à Prigonrieux. Les élus ont voté une subvention d’équilibre de 1,8 million d’euros et une subvention d’investissement de 100 000 euros pour le centre aqualudique (Aqualud). Le financement adopté vise à compenser un déficit d’exploitation lié, notamment, à la gratuité d’accès des scolaires et à des tarifs relativement bas. L’amortissement de l’emprunt pèse pour près de 400 000 euros selon les éléments présentés en séance. Le conseil a également indiqué qu’un grand nombre de créneaux réservés aux clubs et associations limite le nombre d’entrées payantes.
Une étude sur l’opportunité de déléguer la gestion du centre aqualudique à un prestataire privé a été réalisée ; ses conclusions seront communiquées après les élections municipales. Lors de la séance, un élu a estimé qu’un tel équipement pourrait ne pas atteindre l’équilibre et a avancé une estimation de perte annuelle d’un million d’euros comme hypothèse de travail.
Les élus ont aussi voté une subvention d’équilibre de 255 000 euros pour le centre événementiel (espace Étincelle). Le site a accueilli trois salons rassemblant 6 650 visiteurs depuis son ouverture en septembre et enregistré 16 locations de salles pour des entreprises et collectivités. Le remboursement du capital de l’emprunt devra débuter en 2026.
En fin de séance, le conseil a adopté une motion exprimant son soutien aux agriculteurs mobilisés et précisant sa vigilance sur les accords commerciaux internationaux. La motion a réaffirmé la volonté du conseil de poursuivre des actions en faveur de l’agriculture et a mentionné la question des abattages de troupeaux touchés par la dermatose nodulaire sans en proposer de modification des décisions sanitaires.
Projet de loi de finances et commission mixte paritaire (France)
Réunis en commission mixte paritaire (CMP) chargée de concilier les positions des deux assemblées, députés et sénateurs n’ont pas trouvé d’accord sur le projet de loi de finances, selon les comptes rendus de séance. En conséquence, l’adoption définitive du budget de l’État avant le 31 décembre n’a pas pu être obtenue. Le gouvernement a indiqué qu’il recourrait au dépôt d’une loi spécifique afin d’assurer la continuité de l’action publique, notamment la perception des impôts, en attendant la reprise des débats budgétaires en début d’année suivante. Le budget de la Sécurité sociale a, en revanche, été adopté définitivement.
Expérimentation de l’uniforme scolaire et financement national
Le projet de loi de finances pour 2026 ne reconduit que des crédits limités aux restes à payer du programme « Notre école, faisons‑la ensemble ». Si le texte est adopté, le financement national de l’expérimentation de l’uniforme scolaire, assuré par ce programme, ne serait pas renouvelé.
Une tribune a fait état de l’expérimentation de l’uniforme dans six écoles de la ville de Metz, impliquant près de 800 enfants, et a indiqué que les enfants n’avaient pas été consultés dans le cadre de cette expérimentation. Le communiqué du ministère de l’Éducation nationale, qui avait annoncé en mars des résultats d’évaluation nationale attendus en avril, n’avait pas fourni ces éléments au moment de la publication de la tribune. L’auteur de la tribune a cité la notion d’« adultism » décrite par le psychologue Jack Flasher en 1978 pour critiquer les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation.
Dispositions budgétaires et amendements (Italie)
La commission des finances du Sénat italien a examiné un nouvel amendement budgétaire du gouvernement qui exclut, pour l’heure, les dispositions relatives aux retraites. Ces dispositions devaient être intégrées à un décret soumis au Conseil des ministres la semaine suivante. La Ligue s’était opposée à une disposition prolongeant la durée des pensions, ce qui avait conduit au retrait de certains articles du texte soumis.
Parmi les mesures adoptées figure un amendement relatif à la propriété des réserves d’or de la Banque d’Italie. Le rapporteur budgétaire de la Ligue, Claudio Borghi, a salué l’adoption de cette disposition. D’autres éléments du nouvel amendement prévoient, selon le texte présenté, une retenue à la source anticipée sur les factures (0,5 % pour 2028 et 1 % à compter de 2029), une réduction du taux d’intérêt annuel sur les échéances fiscales de 4 % à 3 %, et des dispositions visant à soutenir l’industrie de défense par la reconnaissance, par décret, d’activités et projets présentant un intérêt stratégique pour la défense nationale.
Des responsables politiques ont exprimé des évaluations divergentes sur la couverture financière des mesures présentées et sur le calendrier de leur mise en œuvre ; le gouvernement a indiqué que certaines dispositions seraient réexaminées et précisées dans des textes ultérieurs.








