Faits
Le 21 novembre 2025, des personnes ont été enlevées dans l'école catholique St Mary d'Agwara, située dans la zone de gouvernement local d'Agwara, dans l'État du Niger au centre du Nigeria. Le nombre exact d'élèves, d'enseignants et de membres du personnel enlevés n'a pas été confirmé par les autorités au moment des derniers rapports.
Le diocèse de Kontagora a indiqué que des assaillants armés ont investi l'établissement entre 1 h et 3 h du matin. Un agent de sécurité a été tué lors de l'attaque, selon le diocèse. La police et des unités militaires ont été déployées et mènent des opérations de recherche, notamment dans les zones forestières environnantes.
Réponses et mesures locales
Le gouvernement de l'État du Niger a ordonné la fermeture temporaire de tous les internats locaux par mesure de précaution. Les autorités ont signalé que l'établissement St Mary avait repris ses activités sans autorisation préalable de l'État.
Les forces de sécurité nationales ont été placées en alerte élevée et des unités tactiques ont été mobilisées pour localiser et secourir les personnes enlevées. Les autorités ont appelé les populations locales à coopérer pour faciliter les opérations de recherche.
Incidents récents liés
Cette attaque intervient peu après l'enlèvement de 25 lycéennes dans un internat pour filles de Maga, dans l'État de Kebbi (nord-ouest), lors duquel l'une des jeunes filles a réussi à s'échapper, selon les autorités. Une autre attaque survenue lors d'une messe à Eruku (ouest) a également fait des victimes et des allégations d'enlèvements supplémentaires ont été rapportées, sans confirmation policière.
L'identité des ravisseurs — groupes jihadistes ou bandes criminelles — n'était pas établie au moment des signalements, les enquêtes étant en cours pour déterminer la responsabilité.
Contexte sécuritaire national
Le Nigeria est confronté depuis plusieurs années à des épisodes récurrents d'enlèvements de masse et d'attaques contre des civils. En 2014, près de 300 écolières avaient été enlevées à Chibok par des combattants affiliés à Boko Haram, un fait qui a marqué la perception internationale du phénomène.
Outre l'insurrection jihadiste dans le nord-est, le pays fait face à des violences commises par des bandes criminelles dans le nord-ouest et le centre, qui ciblent régulièrement des établissements scolaires et des communautés rurales. Selon des estimations rendues publiques, ces violences ont entraîné des dizaines de milliers de morts et des déplacements massifs de populations.
Relations internationales
Le gouvernement nigérian a indiqué engager des discussions avec des partenaires étrangers sur la coopération en matière de sécurité. Certains responsables internationaux ont exprimé leur préoccupation et évoqué diverses formes d'assistance, tandis que le gouvernement nigérian a affirmé vouloir maintenir la coordination diplomatique sans céder à des interventions non souhaitées.
Situation en cours
Au moment des derniers rapports disponibles, les opérations de recherche et de secours étaient toujours en cours. Les autorités locales et nationales poursuivent les investigations et ont demandé la coopération des populations et des services de sécurité pour accélérer les démarches visant à retrouver les personnes enlevées et à traduire les auteurs en justice.








