Faits principaux
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé l'ouverture puis l'extension d'une enquête après la découverte de l'utilisation d'une clé USB par Salah Abdeslam, détenu au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Trois personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de ces investigations.
Contexte pénitentiaire et découverte
Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats du 13-Novembre 2015, est incarcéré à Vendin-le-Vieil, établissement comportant un quartier de haute sécurité. Selon les éléments communiqués par les autorités judiciaires, l'administration pénitentiaire a signalé l'usage d'une clé USB par le détenu. Des vérifications sur un ordinateur personnel présent en cellule ont mis en évidence des connexions récentes de ports USB.
Le ministre de la Justice a indiqué avoir ordonné des fouilles et des contrôles systématiques pour les détenus considérés comme dangereux, mesure mise en place à son arrivée au ministère. La découverte de l'usage de la clé USB est intervenue dans ce contexte de contrôles renforcés.
Déroulement de l'enquête
Une enquête préliminaire a été ouverte le 17 janvier 2025 pour recel d'objet illicite destiné à un détenu. Elle a été confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le PNAT a indiqué avoir étendu ultérieurement les investigations à l'infraction d'association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime contre les personnes.
D'après les actes d'enquête, Salah Abdeslam a été placé en garde à vue à deux reprises dans ce dossier, puis remis en liberté à chacune de ces occasions. Les dates précises figurent dans les procédures en cours.
Personnes mises en cause et mesures de prolongation
Au total, trois personnes ont été placées en garde à vue. L'une d'elles, présentée par certains médias comme la compagne du détenu et identifiée sous les initiales Maëva B., a vu sa garde à vue prolongée au-delà de 96 heures sur décision judiciaire, conformément aux dispositions du code de procédure pénale permettant une telle prolongation en cas de nécessité liée au terrorisme ou à la coopération internationale.
Les autres personnes entendues le sont notamment pour association de malfaiteurs terroriste et pour recel d'objets illicites à détenu. Les gardes à vue étaient en cours au moment des annonces publiques du parquet.
Aspects techniques et sécurité pénitentiaire
Les investigations ont porté sur l'usage d'un ordinateur acheté légalement par le détenu et sur les traces d'utilisation de supports USB. Les autorités judiciaires ont précisé que, en principe, les ports USB des ordinateurs en cellule doivent être désactivés. Les vérifications techniques ont toutefois fait apparaître des connexions récentes de clés USB sur l'appareil.
Le régime de détention de Salah Abdeslam, classé « détenu particulièrement signalé » (DPS), inclut des changements réguliers de cellule et des contrôles systématiques de ses effets personnels, mesures rappelées par l'administration pénitentiaire dans le cadre des investigations.
Procédure en cours
L'enquête se poursuit sous l'autorité du PNAT. Les mesures de garde à vue, les auditions et les éventuelles poursuites relèvent des décisions du parquet et des services instructeurs. Aucune décision définitive n'a été rendue publique à l'issue des auditions rapportées.
Cadre commémoratif
Les annonces judiciaires sont intervenues à l'approche d'une journée de commémoration liée aux attentats du 13-Novembre. Les autorités ont souligné la nécessité d'une vigilance accrue face aux risques d'actions violentes lors de ces dates commémoratives.








