Résultat de l'appel
La cour d'appel de Tizi Ouzou a confirmé, le 3 décembre, la condamnation prononcée en première instance à l'encontre du journaliste français Christophe Gleizes. La juridiction a maintenu les motifs et la peine initialement prononcée.
Charges et éléments du dossier
La justice algérienne a déclaré Christophe Gleizes coupable d'apologie du terrorisme et de possession de publications dans un but de propagande jugées contraires à l'intérêt national. Les autorités ont notamment retenu des échanges entre le journaliste et un dirigeant de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), que les autorités présentent comme lié au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation qualifiée de terroriste par Alger.
Déroulement de la procédure
Christophe Gleizes a été interpellé le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou, alors qu'il préparait un reportage sur la JSK. Il avait d'abord été placé sous contrôle judiciaire avant d'être incarcéré à l'issue de la première instance. La cour d'appel a confirmé la peine après des débats en audience publique.
Réactions institutionnelles et politiques
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a exprimé le regret de la France suite à la confirmation de la condamnation et a appelé à la libération du journaliste. Paris indique suivre la situation de près et assure une assistance consulaire. Plusieurs responsables politiques français ont demandé l'intervention du gouvernement pour défendre la liberté de la presse.
Réactions d'organisations et de proches
Reporters sans frontières a dénoncé la décision du tribunal et réclamé la remise en liberté de Christophe Gleizes. Les proches du journaliste présents à l'audience ont témoigné de leur émotion. L'avocat de la défense a annoncé son intention de former un pourvoi en cassation et d'examiner la possibilité d'une demande de grâce.
Voies de recours et enjeux
Les recours prévus par le droit algérien restent possibles : pourvoi en cassation dans les délais légaux et, éventuellement, sollicitation d'une grâce présidentielle. Les avocats de la défense ont confirmé qu'ils étudieraient ces options. La décision relance les débats sur la liberté de la presse, les conditions d'exercice des journalistes étrangers en Algérie et les tensions diplomatiques entre Alger et Paris.
Contexte journalistique
Christophe Gleizes collaborait avec des titres de presse français et s'était rendu en Algérie pour un reportage sportif. Lors de l'audience, il a reconnu ne pas avoir demandé de visa de journaliste avant son voyage et a présenté des excuses à la barre.








