Contexte de l'enquête
Le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter et actuellement propriété d'Elon Musk, est visé par une enquête pénale en France. Cette enquête, menée par la justice française, se focalise sur des accusations d'ingérence étrangère par le biais de la manipulation de l'algorithme de recommandation de la plateforme.
Demandes de la justice française
Selon les informations disponibles, le parquet de Paris a requis l'accès à l'algorithme de X, ainsi qu'à des données en temps réel relatives à toutes les publications sur la plateforme. L'enquête a été confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale et concerne à la fois la plateforme en tant que personne morale et les dirigeants en tant que personnes physiques.
Signalements et motifs de l'enquête
Les investigations de la justice française ont été déclenchées par deux signalements reçus en janvier, suspectant l'utilisation de l'algorithme de X à des fins d'ingérence étrangère. Un des signalements provient d'Éric Bothorel, député spécialiste des questions numériques et membre du parti du président Emmanuel Macron. Il a souligné des changements récents dans l'algorithme de X et des ingérences apparentes depuis son acquisition par Elon Musk en 2022.
Réponse de la plateforme X
Le réseau social X a officiellement nié les accusations, qualifiant les allégations de manipulation d'algorithme à des fins d'ingérence étrangère de "totalement fausses". X déclare que l'enquête menée par les autorités françaises vise à servir un "agenda politique" et restreint ainsi la liberté d'expression.
Critiques et enjeux
X a exprimé sa réticence à répondre aux requêtes judiciaires de la France, évoquant des préoccupations à l'égard de l'impartialité et de l'équité des procédures, notamment en raison du recours à deux experts jugés hostiles par la plateforme. En réaction, Éric Bothorel a souligné la nécessité pour la plateforme de se conformer aux lois françaises. Il a rappelé l'importance de la responsabilité et du contrôle pour protéger les libertés fondamentales, insistant sur le fait que "nul n’est au-dessus des lois" en France.
Cette enquête revêt une importance significative dans le contexte des nouvelles technologies et de la réglementation sur les réseaux sociaux dans un cadre juridique international. Elle met en lumière les tensions entre les droits à la liberté d'expression prônés par les plateformes numériques et les exigences de régulation et de contrôle par les autorités étatiques.