Contexte de la rencontre
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a rencontré le président américain Donald Trump à Turnberry, en Écosse, dans le complexe appartenant à la famille Trump. Cette visite, à la fois privée et diplomatique, intervient après le déplacement de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, venue pour négocier un accord douanier.
À son arrivée en Écosse, le président américain a évoqué la célébration de l’accord commercial conclu en mai avec le Royaume-Uni, incluant des droits de douane réduits sur certains produits britanniques.
Discussions sur la situation à Gaza
Les principaux échanges entre les deux responsables ont porté sur la crise humanitaire à Gaza. Selon Downing Street, Keir Starmer souhaite obtenir des progrès concernant un cessez-le-feu, l'accélération de l'aide humanitaire et la libération des otages détenus par le Hamas. Cette initiative survient dans un contexte de pressions internationales croissantes sur Israël pour lever les restrictions concernant l’acheminement de l’aide humanitaire. Des tractations récentes au Qatar pour parvenir à un accord n’ont pas abouti, avec le retrait des délégations israélienne et américaine.
Donald Trump a affirmé que les États-Unis augmenteraient leur aide pour Gaza et a invité d’autres pays à participer à ces efforts. Par ailleurs, le gouvernement britannique a annoncé des préparatifs pour organiser des largages d’aide et évacuer des enfants nécessitant une assistance médicale hors de Gaza.
Pressions diplomatiques et reconnaissance d’un État palestinien
Keir Starmer fait également l’objet de demandes au Parlement britannique pour reconnaître un État palestinien, à la suite de l’annonce par le président français Emmanuel Macron de l’intention de la France de se prononcer en ce sens à l’ONU. Plus de 220 députés britanniques ont soutenu cette démarche.
Négociations commerciales sur l’acier et l’aluminium
Après l’accord douanier obtenu par Ursula von der Leyen, Keir Starmer a poursuivi les discussions sur les droits de douane concernant l’acier et l’aluminium britanniques. Alors que le Royaume-Uni bénéficie déjà de droits de douane réduits par rapport à d’autres partenaires, il souhaite des exemptions durables pour ces secteurs. À l’heure actuelle, ces produits sont taxés à 25 %, taux inférieur à celui appliqué à d'autres pays, avec un objectif de suppression totale des droits de douane conformément à l’accord de mai. Toutefois, Donald Trump a souligné la complexité de la situation, citant la proportion d’acier britannique retraitée à partir de matériaux importés.
En contrepartie d’une réduction des droits de douane, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir son marché à des produits américains comme l’éthanol et le bœuf, suscitant des préoccupations parmi certains industriels et agriculteurs britanniques.
Conclusion
La rencontre entre Keir Starmer et Donald Trump à Turnberry fut marquée par des discussions sur la crise à Gaza et les questions commerciales entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Les négociations restent en cours sur plusieurs dossiers en matière d’aide humanitaire et de tarifs douaniers.