Contexte et signalement initial
Dans le Finistère, un homme de 50 ans s'est présenté le vendredi 18 juillet au commissariat de Quimper pour signaler la disparition de sa compagne, âgée de 46 ans, avec qui il avait cinq enfants. Le couple résidait à Quimper et possédait également une maison à Pluguffan. Lors de l'enquête préliminaire, les forces de l'ordre ont relevé des incohérences dans ses déclarations ainsi que la disparition d’effets personnels de la victime, notamment des documents d'identité. Certains objets ont été découverts en partie calcinés dans le local à poubelles de leur résidence commune. Cela a conduit à l'arrestation et au placement en garde à vue du mari le 19 juillet pour suspicion d’"arrestation, enlèvement et séquestration".
Aveux et découverte du corps
Lors de sa garde à vue, le quinquagénaire a reconnu avoir tué sa compagne et dissimulé son corps dans un bois. Le corps a été découvert par les enquêteurs le dimanche suivant, à l'endroit indiqué par le suspect. Aussitôt, le domicile du couple a été placé sous scellés. Suite à ses aveux, il a été présenté le lundi au juge d'instruction de Brest et mis en examen pour "meurtre sur conjoint, atteinte à l'intégrité d’un cadavre et modification de scène de crime", puis écroué à la maison d'arrêt de Brest.
Suicide en détention
Quelques heures après son incarcération, le lundi soir, l'homme a été retrouvé mort dans sa cellule, avec une hypothèse de suicide privilégiée par les autorités judiciaires. Une enquête administrative est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce décès, du fait qu'il était sous surveillance. Ce suicide a suscité l'incompréhension de son avocat qui déplore un manque de mesures de prévention et d'accompagnement en milieu carcéral.
Répercussions et statistiques
Ce cas s'inscrit dans un contexte préoccupant de féminicides conjugaux en France. En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide par leur conjoint, bien que ce nombre soit en baisse de 19 % par rapport à l'année précédente, selon un rapport du ministère de l'Intérieur publié fin novembre 2024. Le crime de meurtre sur conjoint est passible de réclusion criminelle à perpétuité en France.