Introduction
Le 1er mai, connu comme la fête du Travail, est traditionnellement un jour férié en France. En 2025, une situation particulière a attiré l'attention du public et des médias : la fermeture des boulangeries, privant ainsi environ 12 millions de Français de baguette fraîche et de viennoiseries. Cette situation a éveillé des débats concernant la nécessité d'ouverture de certains commerces le jour du 1er mai.
Contexte et Réactions
La boulangerie, inscrite depuis 2022 au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco pour sa baguette, est essentielle au quotidien de nombreux Français. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie, a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la situation. Il souligne l'incompréhension que peuvent ressentir les touristes et résidents, surtout dans les zones touristiques comme les Sables-d'Olonne et le bassin d'Arcachon, lorsque les boulangeries sont fermées et qu'il n'est pas possible de se procurer de pain frais ou de viennoiseries.
Débat Législatif
En réponse à la fermeture, les sénateurs centristes, avec le soutien du gouvernement, ont proposé une loi permettant aux établissements, notamment les boulangers et fleuristes, déjà autorisés à ouvrir le dimanche, de le faire également le 1er mai. Cependant, cette proposition a rencontré l'opposition de la CGT, dont la dirigeante, Sophie Binet, insiste sur le fait que ces commerces disposent de « 364 autres jours pour ouvrir ».
Conséquences Économiques
La fermeture le 1er mai n'est pas sans conséquences économiques. Dominique Anract a mentionné que la fermeture des 35 000 boulangeries entraîne un manque à gagner de 70 à 80 millions d'euros de chiffre d'affaires pour le secteur. Jusqu'alors, un flou juridique permettait d'ouvrir ce jour-là sans soucis, et l'intervention de l'inspection du travail l'année précédente a accentué les craintes des boulangers.
Conclusion
Le débat sur l'ouverture des boulangeries le jour du 1er mai est un sujet complexe qui mêle législation du travail, traditions culturelles et questions économiques. Alors que le secteur de la boulangerie tente de concilier l'importance d'un jour de repos pour les travailleurs avec les attentes culturelles et économiques du public, la question reste posée : dans quelle mesure ce compromis est-il possible et souhaitable ?