Contexte
Le Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême est la propriété d'une association qui en définit les grandes orientations. Depuis 2007, la gestion opérationnelle du festival était confiée à la société privée 9eArt+. Des critiques concernant cette délégation — portant notamment sur la gouvernance, les pratiques commerciales et la gestion financière — ont conduit l'association à revoir l'organisation de l'événement.
Appel à projets et demande de rapprochement
L'association a lancé un appel à projets pour l'organisation future du festival. Les deux candidatures retenues sont 9eArt+ et la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image. L'association a demandé aux deux parties d'envisager un rapprochement et de soumettre un projet commun avant le 20 novembre, afin de proposer une solution concertée aux financeurs publics.
Controverses et procédures judiciaires
9eArt+ a été critiquée publiquement pour des pratiques financières et commerciales jugées contestables. Parallèlement, une salariée, licenciée après avoir déposé une plainte pour viol survenu en marge du festival, a contesté son licenciement devant les prud'hommes ; une information judiciaire a été ouverte pour examiner les faits dénoncés.
Sous la pression de certains financeurs publics et d'un appel au boycott signé par des auteurs, l'association du FIBD a décidé, au printemps, de mettre fin au contrat avec 9eArt+ et d'ouvrir la gestion du festival à la concurrence à partir de 2028. En juillet, 9eArt+ a indiqué que son directeur, Franck Bondoux, envisageait de se retirer à cet horizon, tout en maintenant la candidature de sa société à l'appel à projets.
Réactions d'auteurs et appel au boycott
Plusieurs auteurs ont annoncé leur intention de boycotter la prochaine édition. Anouk Ricard, lauréate du Grand Prix 2025, a déclaré qu'elle renoncerait à l'exposition qui devait lui être consacrée. Un appel en ligne animé par des auteurs a réuni près de 2 300 signatures, parmi lesquelles figurent des lauréats récents du Grand Prix tels que Posy Simmonds, Art Spiegelman, Blutch et Lewis Trondheim.
Enjeux de gouvernance et transparence
L'association indique que la demande de rapprochement vise à renforcer la transparence et à permettre aux financeurs publics de participer davantage à la structuration de la gouvernance du festival. L'objectif déclaré est de garantir une gestion plus lisible et responsabilisée, tout en préservant l'attractivité culturelle de l'événement.
Situation actuelle
Les deux candidatures retenues sont invitées à présenter une proposition commune dans le cadre de l'appel à projets. Les débats sur la gouvernance, la transparence financière et la présence des auteurs au festival restent au cœur des discussions en vue de l'organisation des prochaines éditions.








