Déclaration
Le 26 novembre 2025, François Hollande, ancien président de la République et député, a déclaré sur BFMTV qu'il ne fallait pas « se priver pour toujours » de l'article 49.3 de la Constitution. Interrogé sur la possibilité que le gouvernement revienne sur son engagement et utilise le 49.3 pour faire passer le budget, il a affirmé : « Il ne faut jamais se priver d’une disposition constitutionnelle » et ajouté : « Nous verrons bien […], c’est trop tôt pour le dire ». Il a également déclaré croire en la possibilité que le Parlement vote le budget.
Contexte parlementaire
Le Premier ministre Sébastien Lecornu s'est engagé à ne pas recourir à l'article 49.3 pour faire adopter le budget. Le gouvernement ne dispose pas d'une majorité à l'Assemblée nationale, et l'examen des projets de loi de finances et de la Sécurité sociale se déroule au Sénat. À l'Assemblée nationale, le volet recettes du projet de loi de finances a été rejeté. Au Sénat, la discussion porte sur des modifications du projet de loi relatif à la Sécurité sociale.
François Hollande a rappelé qu'il avait lui-même eu recours au 49.3 durant son mandat présidentiel, en soulignant que l'usage d'une disposition constitutionnelle ne doit pas dispenser de rechercher un compromis parlementaire.
Réactions politiques
La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a écarté l'hypothèse d'un recours au 49.3 et a appelé à la responsabilité des parlementaires. Elle a déclaré que « loi spéciale, ordonnances ou retour par la fenêtre du 49.3 ne sont évidemment pas des solutions » et a précisé que le Parti socialiste n'avait « pas demandé » l'utilisation du 49.3. Elle a rappelé que le Premier ministre s'était « très clairement engagé à ne pas utiliser le 49.3 », afin de laisser le Parlement élaborer le budget.
Éric Coquerel, député affilié à La France insoumise, a critiqué la prise de position de François Hollande en l'accusant d'être le « poisson pilote du PS » pour trouver des compromis avec le macronisme. Sur le réseau X, il a écrit : « Je me suis laissé dire que Sébastien Lecornu pourrait utiliser le 49.3 à condition que le PS lui demande officiellement et évidemment garantisse de ne pas voter la censure qui suivra ».
Situation en cours
La procédure parlementaire se poursuit au Sénat. Les déclarations des principaux acteurs — François Hollande, la porte-parole du gouvernement et des députés — reflètent des positions divergentes sur la manière d'aboutir à l'adoption du budget et sur l'opportunité d'un recours éventuel à l'article 49.3. Le débat législatif reste en cours et les propositions sont examinées dans les chambres.








