Résumé
Le 4 décembre 2025, les forces armées des États-Unis ont frappé un navire en mer, dans l'est du Pacifique. Le commandement américain pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Southcom) a déclaré que le navire transportait des stupéfiants illicites et circulait sur une route connue pour le trafic de drogue. Selon Southcom, la frappe a entraîné la mort de quatre personnes à bord.
Détails de l'opération
Southcom a diffusé une séquence vidéo montrant un bateau se déplaçant à grande vitesse, suivie d'une explosion. Les autorités américaines ont présenté l'opération comme visant un navire employé par des narcotrafiquants et indiqué que les renseignements avaient confirmé la présence de stupéfiants à bord.
Contexte des opérations maritimes américaines
Depuis septembre, une série d'opérations américaines a visé des embarcations en mer des Caraïbes et dans l'est du Pacifique. Les communiqués officiels font état de 87 décès liés à ces frappes depuis le lancement de la campagne. Une double frappe début septembre avait notamment provoqué la mort de 11 personnes. Le Washington Post a rapporté qu'une seconde salve, lors de cette double frappe, avait touché des survivants sur une embarcation en feu, et que cette seconde salve avait été autorisée par le secrétaire à la Défense selon le récit.
Réactions et débats
Des élus du Congrès, dont Jim Himes, ont exprimé des doutes sur la légalité et la conduite des opérations après avoir visionné des séquences vidéo fournies par le Pentagone. Le républicain Tom Cotton a défendu la décision militaire. L'amiral Frank Bradley a nié avoir reçu un ordre visant à "tuer tous les marins". Ces événements ont suscité des interrogations sur la conformité des frappes au droit international et sur la qualité des preuves établissant des liens entre les personnes visées et des activités de narcotrafic.
Enjeux géopolitiques
Ces opérations interviennent dans un contexte de tensions entre les États-Unis et le Venezuela. Le gouvernement américain a formulé des accusations à l'encontre de responsables vénézuéliens concernant des liens supposés avec le trafic de stupéfiants, accusations que le pouvoir vénézuélien a démenties en les qualifiant d'ingérence.
Éléments en suspens
Les autorités américaines ont communiqué des éléments de renseignement et des justifications pour les frappes, mais plusieurs questions demeurent pour des observateurs et des parlementaires : la nature précise et la solidité des preuves relatives au transport de stupéfiants, la conformité juridique des engagements militaires en haute mer, et l'impact diplomatique de ces opérations.








