Incident
Le 6 novembre, une frappe aérienne américaine en mer des Caraïbes a touché un bateau et a causé la mort de trois hommes, a annoncé le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth. L'attaque a été réalisée en eaux internationales. Le responsable a affirmé que l'embarcation était « exploitée par une organisation terroriste » et a diffusé une vidéo aérienne de l'opération.
Bilan et opérations précédentes
Les autorités américaines indiquent que cette attaque porte à au moins 70 le nombre de personnes tuées depuis le début de septembre lors de frappes visant des embarcations opérant dans le Pacifique et la mer des Caraïbes. Le gouvernement affirme avoir détruit 18 embarcations (17 navires et un semi‑submersible) au cours de cette campagne.
Fondement juridique et contestations
Des experts et organisations de défense des droits contestent la légalité de ces frappes, estimant qu'elles pourraient relever d'exécutions extrajudiciaires lorsqu'elles visent des personnes qui n'ont pas été interpellées ni jugées. Le Pentagone a notifié au Congrès qualifier les opérations comme un « conflit armé » contre des cartels de la drogue, ce qui soulève des questions sur l'application du droit international humanitaire.
Déclarations officielles
Les autorités américaines ont qualifié certaines des personnes visées de « narcoterroristes » et ont averti qu'elles utiliseraient la force contre ceux qu'elles désignent comme responsables du trafic de stupéfiants. Le président américain a soutenu la qualification de « terroristes » pour certains groupes liés au trafic de drogue.
Déploiement militaire
Les États‑Unis ont déployé des navires de guerre, envoyé des avions de chasse F‑35 à Porto Rico et dépêché un porte‑avions vers la région des Caraïbes. Des survols de bombardiers au large du Venezuela ont également été signalés.
Réactions internationales et droits humains
Plusieurs gouvernements, familles de victimes et organisations affirment que nombre des personnes tuées étaient des civils, notamment des pêcheurs. Le Haut‑Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé à la cessation de ces opérations et a demandé des enquêtes rapides, indépendantes et transparentes.
Accusations concernant le Venezuela
Le président américain a accusé le président vénézuélien Nicolás Maduro d'avoir des liens avec des cartels. Nicolás Maduro a nié ces accusations, estimant que les actions américaines visaient à provoquer un changement de régime et à s'emparer des ressources pétrolières du Venezuela.
Points en suspens
Les autorités américaines ont revendiqué la neutralisation de personnes et la destruction d'embarcations sans publier de preuves rendant de manière transparente les liens allégués entre les équipages visés et des organisations criminelles ou une menace directe pour les États‑Unis. Des appels à des enquêtes indépendantes ont été émis par des instances internationales et des organisations de défense des droits de l'homme.








