Contexte
Un accord de cessez‑le‑feu entre Israël et le Hamas était en vigueur depuis le 10 octobre, après des négociations indirectes. La première phase de cet accord a inclus la remise, le 13 octobre, par le Hamas de captifs en échange de prisonniers palestiniens.
Déroulement des frappes et bilan
Le 19 octobre, l'armée israélienne a mené des frappes aériennes dans la bande de Gaza. La défense civile opérant sous l'autorité du Hamas et plusieurs hôpitaux ont fait état d'au moins 45 personnes tuées, dont des civils et un journaliste. Les autorités israéliennes ont indiqué que deux soldats avaient été tués lors d'incidents dans le sud de l'enclave.
Dans la soirée du même jour, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez‑le‑feu, tout en affirmant examiner les informations faisant état de victimes. Le Premier ministre israélien a déclaré devant la Knesset que 153 tonnes de bombes avaient été larguées lors des frappes. Le Hamas a nié avoir connaissance d'incidents ou d'affrontements à certains endroits cités et a réaffirmé son engagement à respecter le cessez‑le‑feu.
Déclarations et positions des parties
Le président des États‑Unis a déclaré depuis l'avion présidentiel que le cessez‑le‑feu restait en vigueur et a évoqué la possibilité que des "rebelles" au sein du Hamas soient à l'origine de violations locales, sans attribuer la responsabilité aux dirigeants du mouvement. Le vice‑président américain a estimé que, malgré des « hauts et des bas », le cessez‑le‑feu pouvait contribuer à une paix durable et a annoncé qu'un membre de l'administration se rendrait prochainement en Israël pour évaluer la situation.
Les responsables israéliens ont attribué les frappes à des réponses à des tirs visant des troupes israéliennes, notamment à Rafah, et à des approches de zones sous contrôle israélien dans le nord de l'enclave. Des témoins ont signalé des affrontements ponctuels entre groupes armés à Rafah, près de zones où des blindés israéliens étaient déployés.
Mesures opérationnelles et humanitaires
À la suite des incidents, Israël a annoncé la suspension "jusqu'à nouvel ordre" de l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, avant de rouvrir ultérieurement au moins un point de passage, Kerem Shalom, en conformité avec les termes de l'accord de cessez‑le‑feu. La réouverture du point de passage de Rafah, côté égyptien, restait conditionnée par des exigences formulées par Israël, notamment la remise de dépouilles d'otages.
Négociations et médiation
Des émissaires américains se sont rendus en Israël pour des discussions avec des responsables, et une délégation du Hamas a rencontré des médiateurs au Caire pour évoquer la mise en œuvre du cessez‑le‑feu et les étapes suivantes. Ces rencontres ont porté notamment sur le rétablissement de l'aide humanitaire, le dialogue interpalestinien et les modalités de la deuxième phase de l'accord évoquant le désarmement.
Échanges sur les otages
Au titre de la première phase de l'accord, le Hamas avait remis des captifs vivants et plusieurs dépouilles d'otages. Les autorités et les médiateurs ont rendu compte d'avancées partielles, et le retour des dépouilles restantes a été évoqué comme une condition pour certaines mesures opérationnelles, telles que la réouverture de Rafah.
Situation actuelle
Après les frappes et les déclarations des différentes parties, les autorités israéliennes ont annoncé la reprise de l'application du cessez‑le‑feu. Les acteurs impliqués ont maintenu des positions divergentes sur la responsabilité des incidents et sur les conditions d'accès humanitaire. La situation demeure sujette à évolutions en fonction des inspections, des décisions opérationnelles et des négociations en cours.