Faits et localisation
Le 3 octobre 2025 en début de soirée, des tirs ont éclaté sur la Place des Amaryllis, dans le quartier des Moulins à Nice. Des assaillants, circulant à bord d'un véhicule identifié comme une Peugeot 3008, ont ouvert le feu sur des personnes présentes à proximité d'un point de vente de stupéfiants.
Bilan
Deux personnes sont décédées sur place et cinq ont été blessées. Selon le parquet, aucun des blessés n'a, à ce stade, de pronostic vital engagé. Les deux personnes décédées sont nées en 1966 et 2005, d'après les éléments communiqués par le parquet.
Éléments matériels et scène de crime
Sur le lieu des faits, les enquêteurs ont retrouvé vingt-cinq douilles de calibre 7,62 mm et cinq douilles de calibre 9 mm. Un véhicule susceptible d'avoir été utilisé par les auteurs a été découvert calciné à Mougins, quelques heures après les tirs. Selon le parquet, cette voiture avait été volée à Marseille le 30 septembre et circulait avec une fausse plaque.
Enquête
Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour "homicides volontaires en bande organisée" et "tentatives d’homicide volontaire en bande organisée". Les investigations ont été confiées, en cosaisine, au Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) des Alpes-Maritimes et à la direction zonale de la police nationale des Bouches-du-Rhône. La division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) a été saisie. Aucune interpellation n'avait été signalée dans les premiers communiqués.
Profil des victimes et portée des tirs
Le procureur de la République a indiqué que, même si les faits paraissent liés au trafic de stupéfiants, plusieurs victimes n'ont pas de lien identifié avec ce trafic, ce qui laisse penser à des victimes collatérales parmi les personnes présentes au moment des tirs.
Mesures de sécurité et dispositif déployé
La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé le déploiement de renforts, notamment une unité de la CRS 81 engagée sur décision du ministère de l'Intérieur. Le dispositif de sécurisation mobilise, selon la préfecture, plus de 100 agents (CRS, brigades anticriminalité). Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place pour les riverains.
Contexte local et actions récentes
Le quartier des Moulins, qui compte environ 8 000 habitants, est régulièrement marqué par des tensions liées au contrôle de points de vente de stupéfiants. Les autorités ont indiqué avoir démantelé plusieurs points de deal dans les jours précédant la fusillade et, selon le préfet, près de 300 personnes liées aux trafics des Moulins et de l'Ariane ont été incarcérées au cours des mois précédents. La préfecture et la municipalité ont également rappelé des investissements et dispositifs d'accompagnement social et urbain en cours dans le quartier.
Réactions institutionnelles
Le procureur de Nice a qualifié la piste du trafic de stupéfiants de "très vraisemblable" au regard des premiers éléments. Le préfet des Alpes-Maritimes s'est rendu sur place et a fait état des actions répressives menées récemment. Le maire de Nice a demandé des renforts permanents pour assurer la sécurité du quartier. Des responsables politiques locaux ont appelé à des mesures supplémentaires de sécurité et de justice.
Situation et suites attendues
L'enquête se poursuit. Les investigations doivent préciser les circonstances exactes des tirs, identifier et interpeller les auteurs, et établir les responsabilités. Des auditions, expertises balistiques et analyses des images de vidéosurveillance et des traces retrouvées sur les lieux figurent parmi les actions annoncées par les services de l'enquête.