Le 15 octobre 2025, le niveau de risque lié à l'influenza aviaire hautement pathogène en France a été relevé de « négligeable » à « modéré » par un arrêté publié au Journal officiel. Le niveau « modéré » constitue le niveau intermédiaire parmi les trois niveaux de risque définis : élevé, modéré et négligeable.
Motifs de la décision
L'arrêté mentionne une dynamique d'infection au sein de l'avifaune sauvage migratrice en Europe, y compris en France, et la confirmation du premier foyer de la saison épizootique dans un élevage de volailles dans le Pas-de-Calais. Ces éléments ont motivé le relèvement du niveau de risque et la mise en place de mesures renforcées de surveillance et de prévention.
Foyers détectés
Un foyer a été confirmé dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-lès-Guînes (Pas-de-Calais). Un autre foyer a été détecté dans un élevage à Luneray, près de Dieppe (Seine-Maritime), où étaient présents des pintades, canards, oies et poules. Dans ces élevages, les oiseaux ont été ou seront abattus afin de limiter la propagation du virus.
Autour du site de Luneray, une zone de protection d'un rayon de trois kilomètres et une zone de surveillance d'un rayon de dix kilomètres ont été instaurées. Dans ces zones, le transport de volailles et d'oiseaux captifs est interdit.
Mesures de biosécurité et restrictions
L'arrêté vise à renforcer les mesures de surveillance et de prévention vis-à-vis du virus. Les autorités demandent à l'ensemble de la filière avicole l'application stricte des mesures de biosécurité pour empêcher l'introduction du virus dans les élevages par la faune sauvage ou par les activités humaines et pour éviter sa diffusion entre élevages.
L'arrêté entre en vigueur le lendemain de sa publication. Les mesures mises en place incluent notamment l'abattage des lots infectés et des restrictions de transport dans les zones définies.
Contexte récent
Le niveau de risque avait été considéré comme élevé de novembre 2024 à mars 2025, période au cours de laquelle des mesures telles que le confinement des volailles avaient été appliquées. Il avait ensuite été abaissé à « modéré », puis à « négligeable » en mai 2025, avant le nouveau relèvement.
Suivi
Les autorités sanitaires et vétérinaires continuent la surveillance de la situation et ajusteront les mesures en fonction de l'évolution de l'épizootie.